Archive d’étiquettes pour : comportement des consommateurs

Quarante-six millions en 2015, 101 millions en 2018, 161 millions en 2020 : la croissance du nombre d’objets connectés de santé est estimée à 24,8 % par an en moyenne selon Business Insider. Au sein du marché du selfcare, ce segment est amené à exploser dans les années à venir, et les dispositifs médicaux en libre-service vont logiquement en profiter.

Les consommateurs sont prêts

75 % des consommateurs se disent déjà prêts à acheter des produits de ce type dans leur pharmacie s’ils leur sont proposés. Dans 55 % des cas, la principale motivation est de mieux surveiller son état de forme, puis de l’améliorer pour 15 % des répondants.
La santé est d’ailleurs citée comme le troisième domaine le plus utile pour les objets connectés d’après un sondage BVA mené en novembre 2018, après l’aide à domicile aux personnes âgées et la sécurité. De plus en plus acceptés par les Français, les objets connectés de santé organisent leur écosystème pour gagner en légitimité et conquérir un public encore plus large.

Les innovations se multiplient dans ce segment du selfcare

De nombreuses start-up et fabricants spécialisés dans le digital viennent bousculer les grands groupes du secteur. Les dix sociétés possédant le plus de parts de marché en France ont ainsi reculé de 0,9 % en 2018, tandis que l’ensemble du segment des dispositifs médicaux non-prescrits progressait de 2,8 %.
Il s’agit de décliner en version numérique, souvent accompagnée d’une application dédiée, des appareils médicaux accessibles aux particuliers. Les fabricants tentent d’être présents sur un maximum de segments.

objet connecte sante

  • Les tensiomètres, thermomètres, lecteurs de glycémie et piluliers connectés apparaissent comme les segments les plus porteurs. Ils bénéficient des innovations portées par des start-up particulièrement dynamiques.
  • S’inscrivant à la frontière entre la santé et le bien-être, le bracelet connecté a marqué l’actualité pendant un temps. Il est l’un des produits les plus répandus de la santé connectée et reste une valeur sûre pour les intervenants.
  • La balance connectée se répand. Elle est l’un des objets historiques du rayon, avec 20 000 unités vendues en France dès 2015 selon l’Ifop.
  • Les objets dédiés au sommeil (« sleeptech ») s’ins­crivent dans la tendance bien-être tandis que les fourchettes ou les brosses à dents investissent le quotidien de consommateurs toujours plus nombreux. Toutefois, ces objets devront dépasser leur image de gadgets, pour pouvoir se généraliser.

 

 

Parmi les start-up dynamiques en France : Medissimo (pilulier connecté), BewellConnect (filiale française de Visiomed qui propose une offre variée : glucomètres, thermomètres, tensiomètres et oxymètres connectés), Netatmo (bracelet connecté dédié à la protection contre le soleil), Dreem (bandeau de sommeil connecté), …

L’importance des pharmacies dans le selfcare

La pharmacie est l’un des points de vente les plus en vue pour les dispositifs médicaux connectés. Pour Pharmacien manager, “[le  pharmacien] est en première ligne pour vendre des outils de mesure du poids, de la tension ou du taux de glycémie.” Reste à convaincre les officines de proposer ces objets à la vente, ce qui n’est pas toujours aisé. En 2017, sur les 1 350 pharmacies du réseau Giphar, seules 122 proposaient des dispositifs médicaux, pour un chiffre d’affaires général annuel global de 20 000 euros sur ce segment. Pour les professionnels de ces établissements, la mise en vente de dispositifs connectés est une étape indispensable dans l’optique plus globale de numérisation de l’officine.

 

Justine CarrelCette Étude a été réalisée par Justine Carrel, en collaboration avec Samuel Arnaud
justine.carrel@indexpresse.fr

 

En France, comme à l’international, toutes les maisons de luxe déploient aujourd’hui une stratégie globalisée intégrant le numérique. Si le magasin s’avère toujours déterminant dans l’identité de la marque et son lien avec les clients, l’incursion du digital permet d’envisager de nouvelles possibilités propres à améliorer l’expérience client.

Pour les marques du luxe, et plus encore pour celles de l’ultra-luxe, la différenciation passe par l’expérience d’achat, au sein de laquelle le vendeur tient une place incontournable. Jusque-là, pour les clients, le vendeur était l’unique interlocuteur, avec qui une relation de proximité, voire d’exclusivité, se nouait. En 2019, numérique oblige, l’omnicanal s’installe comme la nouvelle norme de la distribution, y compris dans le luxe. Avec le luxe digital, il s’agit donc de conserver la proximité avec le client, voire de l’amplifier, en créant des synergies entre les circuits et en misant aussi sur la digitalisation des points de vente physiques.

Luxe digital : Proposer une expérience client innovante

Selon une étude PwC Strategy&, une marque de luxe répond aux besoins omnicanaux de ses clients lorsqu’elle s’appuie au moins sur cinq services-clés :

  • La disponibilité du produit en ligne et en magasin en temps réel,
  • La livraison à domicile et click and collect,
  • Le retour produit en magasin,
  • Le programme de fidélité intégré,
  • Le service après-vente en temps réel.

Mais il est indispensable de compléter cette offre de base par des services digitaux innovants tels que la personnalisation des produits à l’aide de l’intelligence artificielle, des chatbots pour converser avec les clients ou encore des essais de produits en réalité augmentée afin de mettre le point de vente au centre de l’expérience. Voici quelques exemples de stratégies opérées par des acteurs du secteur :

  • FDS (filiale dédiée à la distribution de produits de luxe dans les aéroports du groupe LVMH) a cherché à introduire le numérique en magasin par le prisme du jeu. Ainsi, fin 2017, les clients de sa boutique de Venise pouvaient gagner la possibilité de partir sans payer, si le code donné lors du passage en caisse et saisi sur leur téléphone était le bon. Ce dispositif digital original a permis d’engranger des informations sur les clients lors de l’identification, et en même temps de générer une hausse du panier moyen.
  • Fin 2018, en partenariat avec Apple, le groupe Kering a déployé des applications visant à améliorer les services et l’expérience client en boutique. L’une des applications offre la possibilité aux forces de vente d’accéder en temps réel aux stocks pour indiquer au client si telle taille ou telle couleur est bien disponible dans le magasin, ou alors si elle peut être commandée dans un autre.
  • L’enseigne multimarques londonienne Browns a choisi en octobre 2017 de créer un concept store à Londres. Baptisé Nomad, ce point de vente de 400 m2 accorde une large place aux nouvelles technologies, avec des miroirs digitaux interactifs, une densification des produits par RFID (radio-identification), des points de vente mobiles ou encore une “étagère infinie”, permettant de visualiser le stock complet des produits.
  • Le parfumeur de luxe Serge Lutens intègre la réalité virtuelle dans sa boutique parisienne. Une pièce a été spécialement mise en scène, sous la forme d’un boudoir tamisé et délicatement parfumé, disposant de casques Oculus. Le client peut ainsi voyager dans l’univers de la marque grâce au casque de réalité virtuelle. Il entre alors dans l’atmosphère personnelle du créateur, en le rejoignant dans son riad de Marrakech. Le but est de montrer les sources de la création de la marque et d’immerger les nouveaux “Lutensophiles” dans son univers.
  • Des pop-up smart stores pour Hermès. Pionnière sur le volet du digital, la maison Hermès mise depuis longtemps sur la complémentarité entre ses canaux historiques et digitaux. L’opération HermèsMatic, lancée en 2016, est emblématique de ce parti pris omnicanal.
    La démarche s’est déroulée en 3 étapes :

    • Des messages sur les réseaux sociaux informant de la création de laveries gratuites pour rajeunir les célèbres carrés de soie de la marque.
    • La mise en place de pop-up stores abritant des machines à laver aux couleurs de la marque.
    • Sur place, enfin, les propriétaires de foulards ont pu bénéficier d’un service gratuit de rafraîchissement (teinture, lavage, rinçage, assouplissement et séchage). Une fois rénovés, les foulards empaquetés ont été remis gratuitement à leurs détentrices.Hermès a ainsi été précurseur du phénomène des “pop-up smart stores”, identifiés comme l’une des tendances en provenance de Chine appelée à se développer en Europe. Ces “magasins éphémères ont pour ambition d’articuler vente en ligne et vente physique, tout en personnalisant l’expérience client. Dans ce type de boutiques, seul un échantillon représentatif de produits est entreposé. Pour avoir accès à davantage de tailles ou de coloris, les clients peuvent approcher un article équipé en puce RFID des cloud shelves (écrans interactifs donnant accès à la plateforme de vente en ligne). Ils pourront ensuite scanner le QR code d’un produit, de manière à l’acheter via leur téléphone portable et poursuivre leur shopping sans être encombré par leurs achats”, d’après les explications de Bertrand Jouvenot, fondateur du cabinet Brigades du Marketing et auteur d’une chronique, fin 2018, pour Harvard Business Review France.

Conserver les valeurs du luxe

Si la technologie devient l’instrument de l’enri­chissement de l’expérience et du service client (à destination notamment de la population des millennials), l’incursion des nou­veaux outils dans les modes de vente, de communication et de marketing ne doit pas se faire au détriment des valeurs du luxe et de ses clients.

Bien qu’adepte des nouvelles technologies, la jeune génération affiche en effet ses attentes en matière de transparence et d’authenticité. Les millennials recherchent la sincérité dans la communication des marques pour pouvoir adhé­rer à leurs univers et à leurs produits. Il s’agit dès lors pour les maisons de luxe de s’éloigner du traditionnel storytelling afin de proposer une communication plus directe et engageante. Par ailleurs, sur Internet comme en magasin, les marques doivent continuer à maîtriser la sélecti­vité de leurs ventes pour garder la main sur leur image et conserver une part de rareté.

Pour le luxe digital, l’enjeu est de préserver les bonnes recettes d’an­tan en les mêlant à la modernité des attentes des consommateurs d’aujourd’hui. La temporalité du luxe a été bousculée par l’instantanéité du web et des réseaux sociaux. Les marques doivent abso­lument recréer les fondations de leur modèle en cherchant à résoudre les nouvelles équations soumises par leurs clients, entre individualité et esprit de communauté, intensité et esprit décon­tracté, éthique et matérialisme.

 

Repères

Avec 27 milliards d’euros de chiffre d’affaires généré, la vente en ligne de produits de luxe dans le monde ne représente qu’une infime partie de l’ensemble du marché : les ventes globales ont atteint 1 200 milliards d’euros en 2018. Pourtant, fait significatif, ces ventes sur Internet ont pro­gressé de 22 % par rapport à 2017, selon le bilan annuel du cabinet de conseil Bain & Company. Avec un taux compris entre 7 et 8 %, la part du circuit de vente digital dans le marché français est équivalente à la moyenne mondiale. Les générations Y et Z apparaissent désormais comme la cible clientèle à potentiel pour l’uni­vers du luxe. En 2025, ces millennials totaliseront 55 % des ventes.

 

Luxe et digital. Stratégies pour créer de la valeur et se rapprocher des clients, sans renoncer à son identité.
Une étude rédigée par Nadine Bruel, en collaboration avec Justine Carrel

Avec des consommateurs de plus en plus pressés et susceptibles de manger à n’importe quelle heure, le snacking s’accroît sur tous ses circuits de distribution (grandes surfaces, chaînes de restauration rapide, enseignes dédiées, boulangeries sandwicheries, distribution automatique, etc.) et cherche à s’imposer définitivement dans la vie quotidienne des Français.

Émergence de nouveaux circuits et pratiques du snacking

Les opportunités se multiplient afin de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, tant alimentaires que pratiques. Aussi, nous pouvons noter l’émergence de nouveaux circuits et pratiques dans le secteur :

  • Le développement d’une offre de snacking par les métiers de bouche jusqu’alors peu concernés par le snacking (boucherie, charcuterie, poissonnerie, primeur et fromagerie)
  • Le développement d’une offre de snacking haut de gamme par les épiceries fines
  • L’émergence de coffee trucks, liée à la progression de la consommation alimentaire matinale hors domicile
  • Le développement de la livraison à domicile, et donc le déploiement d’une stratégie marketing digitale par les acteurs du snacking pour être présents sur plusieurs canaux et toucher davantage les consommateurs.

ZOOM. Zones de flux : des territoires à conquérir pour le snacking

Les établissements spécialisés accentuent également leur présence dans les lieux de passage où la demande est forte, pour profiter du trafic et capter davantage de clientèle :
– Les gares, qui deviennent de vrais espaces de vie
– Les centre-villes, où les grands magasins cherchent à s’installer pour conquérir une clientèle urbaine qui ne souhaite plus aller en périphérie pour faire ses courses
– Les aires d’autoroutes, qui étoffent leur offre pour profiter un maximum du consommateur à chaque arrêt
– Les aéroports, en proie à l’augmentation du nombre de touristes à travers le monde
– Les stations de métro et les lieux de loisirs et de vacances, également soumis aux nouvelles attentes du public.

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Des zones particulièrement rentables

L’investissement de ces zones de flux peut s’avérer très rentable : Sites Commerciaux révèle qu’une implantation de restauration à emporter dans un lieu de passage peut générer jusqu’à 30 000 € de recettes par mètre carré, soit trois fois plus que dans une galerie marchande classique. Les chiffres peuvent même être bien supérieurs en cas de succès. Ainsi, sur 40 m², le magasin Paul de la gare de Lyon Part-Dieu réalise un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros, soit 162 500 € par mètre carré.

Un levier de développement pertinent

L’implantation dans les zones de flux est également un levier intéressant à actionner quand une enseigne ambitionne d’accroître son développement. En voici quelques exemples :

  • Pour atteindre son objectif de 500 unités en France en 2025, le fast-food KFC, qui compte 225 restaurants en 2018, a prévu d’investir les aires d’autoroutes. Il pourrait aussi s’inspirer du succès de son établissement de La Défense, ouvert fin 2016 dans le quartier des affaires parisien, et «qui est déjà l’un des plus gros KFC du monde en termes de chiffre d’affaires», dévoile Frédéric Levacher, directeur général France du groupe. Dans tous les cas, l’objectif est d’aller vers le client et d’être «davantage présent dans les lieux de consommation plébiscités par les Français», que ce soit «les villes moyennes, les centre-villes, les centres commerciaux, et demain les gares et les aéroports».
  • Pour gagner sa place auprès des Français, le fast-food Five Guys, présent sur le territoire depuis 2016, s’est déjà installé dans les gares de Lille et de Paris-Nord. Ses restaurants d’Aix-en-Provence et Nancy sont également situés à quelques rues du centre ferroviaire principal de la ville, démontrant ainsi l’enjeu très stratégique de ces lieux de passage.
  • Le plan de développement de l’enseigne française de spécialités américaines Factory& Co passe aussi par un déploiement plus important dans les zones de flux. En juin 2017, à la gare de l’Est de Paris, la société a même inauguré un nouveau format spécialement créé pour ces lieux, Factory & Co Travel. Les premiers résultats ont été très prometteurs et quatre autres établissements similaires étaient ensuite prévus dans les gares de Paris-Nord, Bordeaux, Lille et du Mans.

À l’heure où les lieux de passage se transforment, les gares deviennent des espaces de vie, les aires d’autoroutes deviennent de petits «centres commerciaux», les acteurs du snacking ont tout intérêt à investir rapidement ces zones de passage. Le public, de plus en plus nombreux, est à la recherche de noms et d’enseignes familières afin de se restaurer, et le développement dans ces lieux peut participer à assurer sa fidélisation.

Dans le marché global des cosmétiques en recul, les catégories du bio et du naturel disposent d’un potentiel de développement prometteur. Pour les acteurs, l’enjeu est de rassurer et de convaincre le consommateur en lui apportant des réponses adéquates en matière de prix, de sécurité, d’efficacité et de lieux d’achat. Qui sont les consommateurs des produits de la cosmétique bio ? Quelles sont leurs attentes ? Pourquoi sont-ils passés au bio ?

Se rassurer, donner du sens à ses achats

Pour mieux comprendre les profils des acheteurs de produits cosmétiques bio, l’enquête de l’association française de la cosmétique bio Cosmebio et Organics Cluster Rhône-Alpes réalisée en 2016 nous éclaire. Si les profils des consommateurs sont protéiformes en termes d’âge et de catégories sociales, ils se rejoignent sur un point : ils cherchent des produits sûrs et sains. Après les militants du bio, les accros de la beauté et les seniors sont les principaux acheteurs.

consommateurs bio

Selon une autre étude,  menée en Europe par Mintel, seulement 30 % des Français ont confiance dans l’industrie de la beauté. Les scandales médiatiques sur les substances potentiellement toxiques présentes dans les cosmétiques conventionnels ont rendu les consommateurs méfiants. Ils ont besoin de confiance et de réassurance. Aussi, 60 %  des Français sont plus enclins à croire une entreprise si elle fabrique ses produits dans le pays où ils habitent et 61 % font confiance aux entreprises qui utilisent des ingrédients naturels.

Le prix : premier frein et principal levier pour l’achat de cosmétique bio

37 % des consommateurs considèrent le prix comme le premier frein à l’augmentation de leurs achats de cosmétiques bio. Cette raison devance assez largement les expériences négatives ou les manques d’efficacité constatés.

achats cosmetiques bio

Traitement IndexPresse. Source : Organics Cluster / Cosmebio

En outre, parmi les critères qui pourraient inciter les consommateurs à acheter davantage de cosmétiques et de produits d’hygiène bio, le prix arrive également en tête (33 %), la garantie de naturalité des produits et leur efficacité sont souvent évoqués, avec respectivement 26 % et 11 % de taux de réponse. Ils devancent largement : une meilleure connaissance des marques (8 %) ; davantage d’informations sur les produits (9 %) ; une plus grande disponibilité en magasin (8 %) ; ou encore l’attractivité des packagings (1 %).

Passer à la cosmétique bio : changer de style de vie et se nourrir bio

Le passage au bio implique un changement de vie pour 85 % des acheteurs de cosmétique bio :
– 71 % font plus attention à leur mode de consommation (gaspillage alimentaire, consommer moins mais mieux, gestion des déchets, covoiturage…).
– 45 % sont plus attentifs à leur santé. Ils prennent soin de leur corps, font des cures “détox”, commencent ou intensifient une activité physique, etc.
La majorité pratique une activité de plein air ou sportive et montre un intérêt affirmé pour la cuisine et la recherche de produits alimentaires de qualité.
– 54 % consacrent du temps à des exercices de bien-être
– 61 % déclarent aller dans des espaces de relaxation, de soin et de bien-être
– 86 % font attention à leur forme physique
Fait notable, 85 %  des acheteurs de cosmétiques bio ont également acheté au moins une fois un produit alimentaire bio au cours des douze derniers mois. En effet, l’acheteur de cosmétiques bio est d’abord un acheteur d’aliments bio.

raisons du passage aux produits bio

Traitement IndexPresse. Source : Organics Cluster / Cosmebio

Trois cibles à fort potentiel

Certains profils, considérés comme des cibles à fort potentiel, méritent particulièrement d’être considérés par les intervenants du secteur.
–  Les quinquados (femmes de 50-64 ans).
Elles ont un budget moyen annuel d’achat dans la catégorie de l’hygiène-beauté supérieur à la moyenne de la population féminine (291,90 euros contre 262,30 euros). Elles achètent plus souvent. Elles constituent l’une des classes d’âge les plus importantes de la population française. En rupture avec les anciens codes liés à leur catégorie, elles se sentent plus jeunes et sont attentives à leur présentation extérieure. Elles sont très réceptives aux produits naturels.
Les muppies (femmes de 20-35 ans, urbaines, actives et hyperconnectées).
Ce sont à la fois des “beauty natives” et des “beauty addicts” : elles sont nées dans une culture beauté forte, ont été initiées très jeunes par leurs mères, et ont une attirance certaine pour le luxe. Elles sont concernées par leur équilibre personnel, et aiment les marques naturelles, éthiques et responsables. Mais elles sont aussi très concernées par l’humain et l’avenir de la planète, et savent déjouer les discours marketing et le green-washing.
Le millenial masculin (hommes de 18-24 ans et de 25-34 ans)
Cette typologie correspond à des modes de vie et des aspirations différentes. Selon le département Tendances et prospective d’Ipsos Public Affairs, le millenial masculin est ambitieux et travailleur, mais aussi hédoniste et individualiste. Le plus important pour lui est de se faire plaisir, et ce plaisir passe avant le souci des autres. Pour lui, l’image de soi et l’image que l’on renvoie aux autres est très importante. Consommer des produits bio et naturels est une évidence. Il veut des choses vraies, authentiques et traçables, une consommation plus transparente. N’oublions pas aussi que le millenial masculin est ultra-connecté (il participe à des forums, a recours à des tutoriels), et qu’il est souvent un « early adopter », c’est-à-dire qu’il aime avoir accès aux dernières innovations technologiques avant les autres.

Mutation de la consommation

Les volumes d’achat de produits du quotidien continuent de baisser significativement en 2017. Le phénomène, observé déjà depuis deux ans, montre toutefois que la dépense moyenne monte. C’est donc que les consommateurs achètent moins mais différemment. Le cabinet Kantar précise les grandes tendances de consommation actuelles :

  • La primauté de l’usage à la possession
  • L’intégration du lien entre la consommation et la santé
  • La progression de la conscience environnementale

Repères
Avec 480 millions de chiffre d’affaires, le marché des cosmétiques bio et naturels demeure un segment de niche dont le potentiel de développement très prometteur est porté par le désir des Français de mieux consommer.

marché des cosmétiques bio prévisions