ACTIVITÉ ET STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT SUR LE MARCHÉ DE L’HORLOGERIE DE LUXE DE SECONDE MAIN
D’abord réticent par crainte d’une dégradation de son image, le secteur du luxe s’engage à présent pleinement dans la seconde main. Les avantages sont multiples : lien renforcé avec les clients, ventes supplémentaires, promotion d’un effort environnemental, etc.
Du côté des consommateurs, les prix réduits de l’occasion permettent d’accéder à des pièces trop onéreuses dans leur version neuve, d’acheter davantage d’articles et de faire un geste écologique.
Alors que le marché de la seconde main est dominé par des plateformes de vente en ligne, un enjeu majeur pour les marques de luxe consiste à garder un contrôle sur les transactions et à capter leur valeur, tout en assurant l’authentification des produits. Les réseaux de boutiques pour les programmes de reprise et les systèmes de certification viennent rassurer les clients et lutter contre la contrefaçon.
Dans le domaine de l’horlogerie, les articles d’occasion sont d’autant plus valorisées que le public recherche souvent des pièces de collection. Parfois produites en un nombre limité d’exemplaires, perçues également comme un placement équivalent à l’art, les montres d’occasion présentent ainsi une dynamique inverse à d’autres segments du luxe : la seconde main peut afficher des prix bien plus élevés que les modèles neufs.
Concurrence qui s’étoffe avec les offres en ligne, féminisation du marché, émergence de prestations indépendantes dans la certification… Le secteur évolue, sans pour autant remettre en cause la hiérarchie du paysage, dominé par les leaders suisses de l’horlogerie dans le neuf et dans l’occasion.