ACTIVITÉ ET POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT DU MARCHÉ DES PROTÉINES VÉGÉTALES EN FRANCE
Le recul de la consommation de viande en France, essentiellement pour des raisons éthiques et écologiques, remet sur le devant de la scène des sources de protéines auparavant répandues mais progressivement délaissées : les légumineuses et autres légumes secs.
Dans le même temps, l’intérêt grandit pour d’autres végétaux à forte teneur en protéines, tels que les algues ou certaines variétés de céréales.
Les alternatives végétales à la viande, malgré leur caractère transformé, deviennent des produits attractifs pour une part croissante de consommateurs, au-delà des seuls végétariens.
Cette tendance s’exprime sur l’ensemble de la filière, qui se mobilise pour répondre à la demande. Les cultures locales de légumineuses augmentent tandis que les acteurs de l’extraction de protéines accélèrent les innovations dans le domaine. Start-up et grands groupes de l’agroalimentaire lancent de leur côté des marques de produits alimentaires à base de protéines végétales afin de capter la valeur en aval.
Le marché des protéines végétales en France constituent un marché aux multiples débouchés, principalement dans le secteur de l’agroalimentaire : produits bruts, en particulier sous forme de légumineuses (lentilles, pois, féveroles…), extraits incorporés dans des recettes (boissons, snacking…) ou encore alternatives végétales à la viande tels que les “steaks” de soja.
Les produits incorporant des protéines végétales représentent un segment du marché plus large des produits alimentaires végétaux. Elles se destinent toutefois en premier lieu à l’alimentation animale, par exemple dans la production des tourteaux utilisés pour nourrir le bétail.
Les opportunités sur le marché des protéines végétales en France se développent sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de la transformation des matières premières à la commercialisation des produits en passant par l’extraction et la vente de protéines pour diverses recettes.
Le marché mondial des protéines végétales devrait atteindre 15 milliards de dollars en 2025.
Des défis à relever s’imposent pour pérenniser la filière, entre faibles rendements, dépendance aux importations et méfiance des consommateurs à l’égard des produits transformés.
Le marché des protéines végétales en France peut compter sur l’État, qui s’est emparé du sujet et vient soutenir les agriculteurs du secteur.
Les entreprises, pour leur part, peuvent s’appuyer sur leurs innovations (goût, texture…), sur la production locale, voire le bio, pour tenter de convaincre les consommateurs réticents.