ÉVOLUTION ET ENJEUX DU MARCHÉ DU SNACKING EN FRANCE
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Le marché du snacking en France ne cesse d’étendre son périmètre.
En léger repli en 2018 suite aux mouvements sociaux de fin d’année, la croissance du marché de la restauration hors domicile est repartie de l’avant en 2019, à +1,7 %. Le chiffre d’affaires du secteur atteint désormais 57,3 milliards d’euros. Cette performance s’avère toujours liée au dynamisme de la restauration rapide, qui progresse de 4,5 % et observe une hausse de fréquentation de 3 %. Au sein de ce segment, le snacking continue d’occuper une place de choix.
Les consommateurs prennent l’habitude de se restaurer durant la matinée, à l’heure du goûter ou de l’apéritif, et ce dans tous les points de vente.
Les consommations hors repas dynamisent la croissance du secteur et progressent au fil des ans, confirmant la déstructuration des moments de consommation. En plus du déjeuner et du dîner pris à l’extérieur, un nombre grandissant de Français adoptent désormais la même pratique pour le goûter, la collation du soir ou le petit-déjeuner, ce dernier représentant la plus forte progression du secteur.
Le marché français pesait 19 milliards d’euros en 2019 et répertoriait plus de 94 000 établissements proposant une offre. 60 % des consommateurs en fréquentent un au moins une fois par semaine, que ce soit un établissement de restauration rapide, une boulangerie ou encore une grande surface.
Les industriels et les circuits de distribution ont constaté cet engouement pour le snacking et ont adapté leurs produits au fil des années. Ces derniers sont devenus plus facilement transportables, avec des formats individuels spécifiques.
Des établissements dédiés à cette consommation hors domicile, tels que les coffee-shops, sont apparus, comme les fast-foods avant eux.
Ce mouvement est accentué par l’urbanisation intense et des consommateurs qui sont de plus en plus pressés. Pourtant, cette évolution ne se base pas uniquement sur des critères de rapidité et de praticité.
Le public souhaite manger vite, mais il veut aussi manger sain. Les nouvelles tendances qui touchent l’ensemble du rayon alimentaire, comme le bio, le végétal ou le naturel, ont une influence directe sur le snacking.
La montée en gamme de l’offre de snacking et son orientation vers le mieux-manger s e reflètent à travers l’ensemble des circuits de distribution.
Les marques et les distributeurs doivent prendre en compte ces attentes afin de pérenniser la croissance du segment et le détacher définitivement de son image de malbouffe.
Ainsi, cette évolution nécessaire de l’offre fait apparaître de nouvelles opportunités à saisir. Fabricants et distributeurs, en multipliant leurs produits et services, ont une place à prendre dans l’esprit des consommateurs.
Les grandes surfaces et les boulangeries se dotent de tables et de coins dédiés à la restauration ; les commerces de bouche mettent au point des plats préparés prêts à consommer ; la livraison à domicile devient un service courant.
La montée en gamme et l’innovation se déclinent également dans les lieux de snacking. Il s’agit de repenser l’expérience-client en proposant aux consommateurs un lieu d’accueil et de service plus chaleureux et pratique.
Le snacking peut compter sur un nombre de points de vente qui ne cesse de croître. D’un côté, la demande en hausse, liée à la multiplication des occasions de consommation, incite à renforcer les implantations. De l’autre, les statistiques géographiques laissent penser qu’il y a encore de la place pour des créations de points de vente, même sur Paris.
Ces premières pistes en appellent d’autres à émerger. Pour les acteurs du marché du snacking en France, le temps semble venu de s’affirmer définitivement comme étant en phase avec les tendances sociétales.