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Toujours plus digitale, collaborative et soucieuse de l’environnement, notre société offre aux acteurs des mobilités urbaines (publics et privés) de nouvelles opportunités. En effet, de nombreux indicateurs nous informent de la transformation et du potentiel de ce marché.

Parmi les moteurs du marché identifiés, nous pouvons mentionner :

  • L’urbanisation croissante
  • Les mesures du gouvernement pour l’environnement
  • Les plans de transformation des villes en faveur des mobilités douces
  • Le succès du modèle collaboratif
  • Le coût élevé de la voiture particulière
  • L’encombrement des routes et des réseaux transport
  • Les préoccupations écologiques des citoyens
  • Les mobilités du quotidien accrues, liées au travail
  • La créativité des start-up

Pour répondre aux préoccupations environnementales et aux nouvelles attentes des Français en termes de mobilité, des offres alternatives se développent, notamment grâce au numérique et à la montée en puissance des motorisations électriques.

Véhicules : progression des motorisations et engins alternatifs dans les mobilités urbaines

Si l’électrique représentait 1 % des ventes automobiles en 2017, sa part est amenée à croître dans les années à venir. En effet, entrés dans une phase d’industrialisation, les constructeurs traditionnels œuvrent pour occuper le marché et ne pas se laisser distancer par les spécialistes. En outre, la diminution de la motorisation diesel et les politiques publiques devraient soutenir le développement de l’électrique en France.
Concernant le vélo à assistance électrique (VAE), il est LE gros segment de l’électromobilité. Fort de ses 250 000 unités vendues et d’une croissance de 97 % en 2017 (pour un CA de 400 millions d’euros), il illustre bien le dynamisme des véhicules à motorisation alternative. Avec un taux de pénétration annoncé à 35 % en 2025, contre 10 % en 2017, cette catégorie est devenue très concurrentielle et offre des opportunités à ses acteurs. Certaines tendances se montrent d’ailleurs particulièrement porteuses dans notre pays, comme le Made in France, le vintage réactualisé et les offres innovantes.
Nous pouvons aussi noter le développement des engins de déplacement personnel alternatifs tels que les trottinettes, gyroroues et hoverboards. Leur arrivée sur le marché français a vu naître de nombreux acteurs, parmi lesquels des start-up nationales. Ces équipements de micromobilité répondent bien aux problématiques de la circulation automobile et aux difficultés rencontrées dans les transports en commun. Leur progression est étroitement liée aux politiques anti-voitures des villes : ils sont simples, efficaces, silencieux et non polluants. La réglementation reste à créer dans ce domaine.

L’économie collaborative booste les services

Fruits de la stratégie d’acteurs privés et d’opérateurs publics, les services se développent autour du transport de voyageurs.  Parmi les nouvelles offres, le partage de véhicules (autopartage, free-floating), le covoitu­rage (longue et courte distance) et le transport à la demande sont les segments forts du marché. Dans cette dynamique, l’économie collaborative se démarque des modèles économiques traditionnels en mettant en avant l’usage des biens plutôt que leur possession. Elle trouve tout son sens dans un contexte de crise économique où les particuliers cherchent à faire des économies ou à se procurer des revenus complémentaires.

autopartage

Demain : le challenge de la multimodalité et de l’innovation technologique

Pour renforcer les services aux usagers, les collectivités et leurs opérateurs de transport public accordent de plus en plus d’importance au multimodal. L’objectif est clair : améliorer l’organisation des flux de voyageurs en combinant les différents modes de déplacements. Cette stratégie nécessite de développer l’offre propre, comme le vélopartage par exemple, et aussi d’intégrer celle des opérateurs privés. La mise en place de pôles d’échanges multimodaux (PEM), notamment près des gares, est essentielle pour que les usagers puissent emprunter les différents moyens de transport proposés. Ces pôles, à l’image de celui imaginé en 2018 à Chambéry, permettent de regrouper des modes de transports aux fonctionnalités différentes (transport longue ou courte distance, collectif ou individuel), dans une logique de hub (plateforme réunissant des lignes en correspondance).
Dans cette même logique, des expérimentations de mobility as a service (MaaS) ouvrent la voie d’une nouvelle conception multimodale de la mobilité. Le concept réside en une offre unique et optimisée pour tous les moyens de transports disponibles, grâce notamment au numérique. L’usager n’utilise qu’une seule application pour s’informer sur tous les moyens de transports locaux. Il peut savoir à tout moment quels sont les moyens de transport les plus efficaces pour se déplacer et peut les emprunter grâce à un seul et unique abonnement. Ce concept, œuvrant à convaincre les citadins d’abandonner leur voiture, progresse en Europe. Le modèle économique d’un tel concept reste à trouver.
Enfin, les avancées technologiques promettent l’émergence de nouveaux marchés et acteurs dans la mobilité de demain. Voiture autonome, connectée, à hydrogène, voiture volante… la course à l’innovation devra répondre à l’explosion du trafic, tout en apportant des services et une personnalisation aux usagers.