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Les initiatives mises en place au niveau européen butent sur la multiplication de règles ne s’articulant pas toujours entre elles, ainsi que parfois sur un calendrier peu adapté pour l’application concrète de la législation.

MiFID2

Le règlement MiFID 2 définit ainsi trois critères pour évaluer le caractère durable d’un portefeuille d’investissement :

  • alignement minimum à la taxonomie ;
  • proportion minimale d’investissements durables ;
  • prise en compte des principaux impacts négatifs.

SFDR

De son côté, le SFDR fixe trois catégories, intitulées “article 6”, “article 8” et “article 9”.

  • article 6 : transparence sur l’évaluation des risques ESG ;
  • article 8 : promotion des critères ESG dans les décisions d’investissement ;
  • article 9 : politique d’investissement durable.

Sans être synonymes, les fonds à impact s’insèrent alors dans la catégorie “article 9”.

Fin septembre 2022, le gestionnaire Groupama AM indiquait que, parmi les fonds ouverts au public en Europe :

  • 47 % étaient des “articles 6” ;
  • 48 % étaient des “articles 8” ;
  • 5 % étaient des “articles 9”.

Les autorités européennes ont ensuite durci les critères d’attribution de la catégorie ‘article 9” (avec notamment une obligation de 100 % d’investissements durables). Cette décision a amené plusieurs fonds à rétrograder leur qualification.

BENCHMARK

Entré en vigueur fin 2021, un autre règlement, Benchmark, privilégie deux critères différents des textes européens susmentionnés :

  • la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la mention “promotion de la transition climatique” ;
  • le respect des exigences de l’Accord de Paris.

TAXONOMIE EUROPEENNE

Quant à la taxonomie européenne, elle demeure incomplète avec seulement deux objectifs (adaptation et atténuation du changement climatique) encadrés par la législation. Quatre autres objectifs restent en suspens :

  • l’utilisation durable et la protection des ressources aquatiques et marines ;
  • la transition vers une économie circulaire ;
  • la prévention et le contrôle de la pollution ;
  • la préservation de la biodiversité.

Président de l’Institut de la finance durable, Yves Perrier souligne : “La question des émissions de CO2 peut être traitée d’une manière ‘économicofinancière’, alors qu’il est à ce jour plus difficile de trouver une grille d’indicateurs partagée pour un sujet tel que la biodiversité”.


Auparavant dénommé “finance solidaire”, remplacé depuis par le concept “d’investissement à impact”, ce type de finance alternative a élargi son champ d’action avec une part grandissante dédiée à la problématique environnementale.

Positionnés dans le domaine, pour certains, depuis le début des années 2000, les acteurs se revendiquant de ce mouvement se réjouissent de la montée en puissance de cette activité au sein du monde financier.

“Nous étions trop peu nombreux dans le domaine de l’investissement à impact pour faire face aux enjeux actuels en matière de dérèglement climatique ou de souffrance sociale et c’est donc une bonne chose que ces pratiques se généralisent”, souligne ainsi Fanny Picard, fondatrice de la société Alter Equity.

Cette mise en lumière peut profiter à certains acteurs de la finance à impact, en élargissant la clientèle au-delà des investisseurs les plus militants.

Comme l’indique Sébastien Duquet, directeur d’investissement chez Mirova SunFunder : “Depuis que le concept d’impact a commencé à se généraliser, nous voyons les investisseurs institutionnels européens se doter de compétences en la matière et d’équipes dédiées : nous savons désormais vers qui nous tourner pour présenter notre offre car le sujet est bien mieux identifié”.

“Toute forme de finance qui va au-delà du simple triptyque rendement/risque/liquidité va dans le bon sens.”, complète Frédéric Tiberghien, président de l’association FAIR


FAIR, association gérante du label Finansol

Le label Finansol, lancé en 1997, s’est principalement développé par le biais des fonds dits “90-10”. Ces derniers investissent 10 % des fonds dans des sociétés de l’économie sociale et solidaire, en adoptant une approche extra-financière. Les 90 % restants sont placés dans des titres cotés, ce qui assure le rendement et la liquidité des capitaux, et permet de diversifier les risques.

En 2021, l’association Finansol, qui gère le label, et l’observatoire spécialisé Impact Invest Lab ont fusionné pour donner naissance à un nouvel organisme baptisé FAIR (“financer, accompagner, impacter, rassembler”).

Le nombre de membres s’est considérablement accru, passant de 93 en 2019 à 140 début 2023, soit une hausse d’environ 50 %. Son président souhaite faire évoluer le label afin d’accentuer sa dimension relative à l’impact.


Finance verte, durable, éthique, à impact, responsable, solidaire… les terminologies varient, parfois synonymes, sinon désignant des éléments distincts appartenant au même domaine : celui du financement d’activités générant des retombées positives sur les problématiques environnementales et/ou sociales.

De la finance solidaire…

Évoqué ici dans sa forme la plus large sous le nom de finance durable, ce secteur est apparu tout d’abord en tant que finance solidaire, alors centré sur les enjeux sociaux et surtout porté par des associations et des ONG (organisations non gouvernementales) à l’étranger.

La SIDI (Solidarité internationale pour le développement et l’investissement) a été créée par l’ONG CCFD Terre Solidaire il y a 40 ans – soit bien avant que l’on ne parle d’investissement à impact – autour de l’idée que la finance a un rôle à jouer dans le développement économique des pays pauvres”, soulignait début 2023 Émilie Debled, directrice générale de la SIDI.

… puis environnementale

Avec la prise en compte croissante des enjeux climatiques et écologiques, le domaine est peu à peu sorti de la marginalité et s’est institutionnalisé. Il s’est également tourné de plus en plus vers les questions environnementales, délaissant en partie les problématiques sociales originelles.

En 2007 a eu lieu la première émission de green bond, ou obligation verte, par la Banque européenne d’investissement. Durant la décennie qui a suivi, d’autres acteurs effectuaient la même opération, notamment le Trésor public français, les États-Unis ou la Pologne ainsi que des collectivités locales.

Les entreprises se sont également lancées dans cette voie, telle Suez avec son premier emprunt obligataire vert en 2022, pour un montant de 2,6 milliards d’euros.

La finance durable dépasse par ailleurs largement les activités dédiées à l’économie sociale et solidaire (ESS) et s’étend à l’ensemble du monde économique et financier.


Qu’est-ce qu’une obligation verte (green bond) ?

Une obligation constitue un titre financier représentant une créance pour l’acheteur et une dette pour l’émetteur du titre. En échange de l’apport en capital, l’émetteur de l’obligation verse un taux d’intérêt (indiqué par le coupon rattaché au titre) et rembourse le principal à l’échéance de l’obligation (on parle alors de maturité du titre). Pour les obligations souveraines, c’est-à-dire émises par l’État, les maturités classiques varient entre 7 et 10 ans.

L’obligation verte est donc un support d’investissement pour financer des activités vertueuses sur le plan environnemental. Les projets financés par le capital placé dans ce type de titres font l’objet de rapports réguliers de l’émetteur afin d’informer les investisseurs de l’utilisation des fonds reçus. Tous les acteurs intervenant sur les marchés financiers peuvent recourir aux green bonds : entreprises, États, organisations publiques ou internationales… Il existe par ailleurs des social bonds (sujets sociaux).


Jusqu’à la finance durable

Le terme de finance durable s’est depuis largement démocratisé, et les fonds et produits financiers arborant une dénomination relative à ce concept s’avèrent aujourd’hui très courants.

En juillet 2022, près de 4 200 fonds étaient liés à ce domaine en Europe d’après l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA), soit 14 % du total des véhicules d’investissement présents sur le continent.

La plupart, si ce n’est la totalité, des établissements bancaires ont ainsi incorporé ce type de produits dans leur offre de placements.


Des projets aux avantages multiples

Les collectivités développent des projets de parcs photovoltaïques au sol afin d’alimenter le territoire en énergie renouvelable. Ils présentent plusieurs avantages, dont une puissance installée supérieure et des économies d’échelle par rapport aux petites unités décentralisées. Ce type d’infrastructures entraîne toutefois une plus grande emprise au sol, ce qui peut limiter les possibilités d’implantation, sauf à artificialiser des terres agricoles.

L’exemple de Marcoussis dans l’Essonne

À Marcoussis (Essonne) a été installée en 2021 une ferme photovoltaïque dotée d’environ 60 000 panneaux solaires, ce qui en faisait alors le plus grand parc de ce type en Île-de-France. Avec une capacité de 20,3 MW, la ferme peut fournir de l’électricité à 10 000 personnes.

Le projet a été lancé par la commune de Marcoussis et le Sigeif (Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France), et mis en place par Engie. Le groupe détient 60 % de la société ayant géré le projet, contre 20 % pour le Sigeif et 20 % pour les citoyens du territoire.

Le financement a en effet été effectué en partie via un crowdfunding. Sur les 18,8 millions d’euros nécessaires au projet, près de 1,4 million a été apporté par 424 habitants du département.

D’autres projets en construction

Un autre projet a vu le jour en Essonne : les communes du Plessis-Pâté et de Brétigny-sur-Orge vont accueillir une nouvelle installation fin 2024.

Les travaux ont commencé en 2023 et s’effectuent sur d’anciens terrains militaires, ce qui permet de ne pas artificialiser de terres.

La ferme comptera 70 000 panneaux pour une capacité de 35 MW, et pourra alimenter en électricité l’équivalent de la consommation de 15 000 personnes. Réalisé par l’entreprise Neoen, le projet devrait coûter environ 30 millions d’euros.


De plus en plus de projets et d’acteurs du secteur photovoltaïque se tournent vers les agriculteurs afin d’installer des panneaux solaires sur du foncier agricole. Les systèmes installés peuvent apporter un complément de revenu bienvenu à l’exploitant agricole, et sont même susceptibles d’augmenter la productivité des parcelles. 

Des précautions à prendre

Une sélection forte des projets est effectuée par les acteurs afin d’éviter certaines dérives de l’agrivoltaïsme :

  • conflit d’usage des terres agricoles au profit de fermes solaires ;
  • désincitation à la production agricole ;
  • installation de “rentiers photovoltaïques” à la place de nouveaux agriculteurs ;
  • projets purement énergétiques déguisés en agrivoltaïsme avec une production agricole minimale servant de prétexte.

Un périmètre à déterminer

Une définition précise de l’agrivoltaïsme a longtemps fait défaut, soulignant des divergences au sein même des organisations agricoles et entre les deux fédérations du domaine (France Agrivoltaïsme et la Fédération française des producteurs agrivoltaïques (FFPA), toutes deux créées en 2021).

“Il n’y a pas de consensus sur ce que doit être l’agrivoltaïsme, ni chez les agriculteurs ni chez les développeurs”, remarque ainsi Quentin Hans de la FFPA.

La loi d’accélération des énergies renouvelables a finalement clarifié la nature de l’agrivoltaïsme fin 2022 avec une définition donnant la priorité à l’activité agricole.

Une définition clarifiée

La loi d’accélération des énergies renouvelables liste plusieurs exigences pour qualifier un projet agrivoltaïque :

  • contribuer à la production agricole, que ce soit pour l’installation, le maintien ou le développement de l’exploitation ;
  • améliorer le potentiel agronomique de la parcelle visée, tant au sujet des sols et de la faune que du bilan carbone ;
  • adapter la production agricole au changement climatique ;
  • protéger la parcelle contre les aléas (intempéries, sécheresse…) ;
  • réaliser des progrès en termes de bien-être animal.
  • Pour être valide, un projet doit fournir au moins un service agronomique à la parcelle, en plus d’être forcément au service de la production agricole.


Diverses tendances convergent pour contribuer à faire décoller le marché du photovoltaïque. L’écologie et les politiques RSE des entreprises représentent un premier phénomène majeur. La hausse vertigineuse des prix de l’énergie, et notamment de l’électricité, constitue un autre élément favorisant le développement du secteur. L’environnement réglementaire et les politiques publiques participent elles aussi à l’essor de la filière solaire.

Des tendances appelées à se poursuivre

  • L’engagement environnemental des entreprises se montre de plus en plus incontournable, que ce soit pour une question d’image et d’éviter les mauvaises publicités nuisibles à leur activité, ou pour faciliter les recrutements dans un contexte de pénurie de main d’œuvre et de quête de sens, en particulier chez les jeunes générations ;
  • La fiscalisation du carbone et les incitations à la sobriété énergétique plaident pour des prix de l’électricité restants à un niveau élevé, l’inflation pouvant également se maintenir sur les coûts de production des panneaux ;
  • La nécessité d’accélérer les investissements dans les énergies renouvelables pour atteindre les objectifs climatiques bénéficie aussi à la filière photovoltaïque.

Des phénomènes incitatifs

La mise en place progressive d’objectifs de décarbonation pour les entreprises ainsi que de divers outils d’information et de transparence en termes d’impact sur l’environnement (bilan RSE, audit des émissions de gaz à effet de serre…) a renforcé l’engagement de ces dernières sur le sujet.

La certification de l’approvisionnement a ainsi constitué une première étape en ce sens. Le solaire représentait au départ un simple investissement financier pour les sociétés, valorisant leurs surfaces de toit inexploitées, avant de se muer en véritable outil de politique RSE.

De grandes entreprises en ordre de marche

Cette dynamique s’est d’abord développée au sein des grandes entreprises multinationales, les premières initiatives étant apparues soit chez des acteurs étrangers, soit chez des filiales de groupes français. Google, Amazon et Ikea comptent parmi les pionniers de ce type de démarches.

En 2030, le géant suédois du meuble aura investi environ 9,5 milliards de dollars dans les énergies renouvelables depuis 2009. Michelin dispose quant à lui de sept sites consommant leur propre électricité en Chine, en Inde et en Thaïlande, tandis que l’opérateur télécom Orange utilise trois fermes solaires en Jordanie et a fait installer des milliers de panneaux solaires sur ses sites africains.

Chargé du climat à la direction de Safran, Thibaud Normand explique ce phénomène : “Dans certains pays d’Asie où nous sommes présents, la production d’électricité est beaucoup plus carbonée qu’en France où l’on bénéficie du nucléaire. En outre, les coûts d’investissement dans le solaire y sont plus abordables, ce qui rend l’énergie produite plus compétitive.”

Les multinationales ont donc privilégié les filiales où l’impact de leurs initiatives sur leur bilan carbone serait le plus important. Le mouvement s’est depuis étendu à l’Europe.

Que recouvre une politique RSE ?

La responsabilité sociale (ou sociétale) des entreprises constitue un domaine portant à la fois sur des enjeux environnementaux, comme la gestion vertueuse de sa chaîne logistique, des matériaux utilisés, de son alimentation énergétique ou du traitement des déchets, et sur des aspects sociaux (conditions de travail, respect des droits humains...). Elle est guidée par des questions réglementaires, avec des normes et obligations associées, mais se déploie également dans une multitude d’initiatives des sociétés. Engagements écologiques, projets humanitaires... celles-ci ont recours à la RSE pour améliorer leur image vis-à-vis de leurs clients, de leurs fournisseurs, de leurs salariés, de l’opinion publique et des décideurs politiques. Ce caractère mouvant de la RSE peut toutefois avoir son revers, les entreprises étant parfois priées de se positionner sur un nombre croissant de sujets dépassant leur activité économique, au risque de s’aliéner certaines parties prenantes intervenant sur le marché.


S’affranchir de la concurrence

Sur le marché en pleine croissance des protéines végétales, il est possible de s’implanter en ciblant un segment différenciant, où la concurrence sera moins forte. Les petites entreprises, en particulier, ont intérêt à éviter une confrontation directe avec les plus grands groupes de l’industrie des ingrédients végétaux.

Au-delà de la moindre intensité concurrentielle, un segment de niche permet également d’explorer les caractéristiques nutritionnelles et gustatives d’autres types de protéines végétales. Cette approche peut assurer un positionnement judicieux dans le cas où la protéine ciblée, de par les découvertes réalisées, devient particulièrement prisée de l’industrie.

Il peut par ailleurs s’avérer pertinent, dans une logique d’approvisionnement, de chercher à valoriser des co-produits végétaux issus d’autres activités industrielles ou agricoles. L’entreprise a alors la possibilité à la fois de réduire les coûts et de mettre en avant une démarche écologique.

L’exemple de la coopérative Le Gouessant

Fondée il y a plus de 50 ans, la coopérative agricole Le Gouessant a créé une filiale dédiée à la production d’ingrédients biologiques pour l’agroalimentaire : l’Union française d’agriculture biologique (Ufab).

Cette dernière s’est spécialisée dans les protéines de pois et de féveroles, uniquement en version bio. Elle mise sur un approvisionnement local et utilise uniquement des procédés thermiques et mécaniques.

L’Ufab produit des ingrédients à forte teneur en protéines : entre 55 % et 65 %.

La société valorise l’ensemble de sa production, les protéines extrudées servant dans l’alimentation humaine tandis que les co-produits tels que les coques étant réemployés dans l’alimentation animale.

Des investissements pour accompagner son développement

L’Ufab a investi en 2019 dans un nouveau silo de stockage d’une capacité de 12 000 tonnes, et a agrandi une ligne de production en 2021.

Celle-ci a également été déplacée afin d’être installée sur un site plus important (de Craon à Noyal-sur-Vilaine).

La société collecte les légumineuses en Bretagne, en Basse-Normandie et dans les Pays de la Loire.

Technico-commercial pour l’Ufab, François Rousselière expliquait en 2022 : “Aujourd’hui, nous collectons près de 1 000 tonnes de pois et féveroles cultivées en quasi-totalité avec une céréale. Notre ambition pour 2025 est d’atteindre 3 500 tonnes pour l’atelier transformation”.


Les entreprises, organismes de recherche, collectivités et autres pôles rassemblant les professionnels de la filière mutualisent leurs efforts afin de mener à bien des projets communs. Ils participent ainsi à promouvoir les protéines végétales et à accélérer le développement des innovations dans le domaine.

Qualiment 4CP

Lancé par une variété de partenaires académiques tels que l’Inrae, AgroParisTech, le centre technique pour l’agroalimentaire CTCPA ou encore les universités britanniques de Birmingham et de Bristol, ce projet vise à étudier les caractéristiques physiologiques permettant d’accroître l’acceptabilité des substituts végétaux aux produits animaux.

Il comporte trois axes principaux :

  • identification de plus de 80 protéines végétales ;
  • formulation des recettes, conception de falafels à base de céréales et de légumineuses ;
  • fabrication des produits, puis tests consommateurs.

Les comportements des consommateurs face à ces produits doivent permettre de déterminer les critères d’optimisation des recettes afin de favoriser le développement des protéines végétales dans l’alimentation des Français.

Proleval

Ce projet a été initié en 2015 par l’Inrae et la société Valorex, et cherchait à créer des filières locales de plantes riches en protéines (pois, lupin, lin et féverole). Ces productions se destinent à l’alimentation animale. Le financement a été pour moitié apporté par Bpifrance.

Interrogés en 2020 par le journal Les Échos,Guillaume Chesneau de Valorex et Hervé Juin de l’Inrae expliquaient alors : “Au total, 17 millions d’euros ont été investis dans cette recherche. L’un des enjeux était de trouver les nouveaux process technologiques pour améliorer les rendements. Ce projet a aussi permis de démontrer qu’il fallait que les régions se dotent d’ateliers de cuisson des légumineuses cultivées sur place afin de les rendre plus digestes pour les animaux. Les coopératives doivent aussi disposer de silos dédiés à chaque type de graine et de camion de transport.”

Le projet s’est terminé à l’été 2021. Les nombreuses expérimentations menées ont permis d’accroître la valorisation énergétique des aliments de 48 % et leur digestibilité de 36 %. Valorex envisageait alors la commercialisation d’une licence pour les procédés les plus prometteurs.

Leg’Alim

Ce programme a été mis en place fin 2020 à l’initiative de Valorex, de l’Inrae et du groupe agroalimentaire Eureden. Son objectif est de constituer une filière de légumineuses durables et à haute valeur ajoutée.

Le projet porte sur différents segments de la chaîne de valeur :

  • en amont, travailler sur des variétés et des techniques agronomiques afin de concilier rentabilité et soutenabilité ;
  • en aval, produire des ingrédients à forte valeur ajoutée présentant des qualités tant nutritionnels que sensorielles.

L’accent est par ailleurs mis sur les questions de production locale et d’intérêt fonctionnel des aliments.

Le projet Leg’Alim se déroule en Bretagne, et un partage des tâches a été effectué en fonction des spécialisations de chaque membre. Le groupe Eureden s’occupe de la production et de l’approvisionnement en graines. Il prend également en charge le soutien technique, économique et environnemental.

L’Inrae se charge de l’analyse des graines quant à leurs caractéristiques et leur digestibilité.

La société Valorex se focalise de son côté sur la création de filières et sur les process de traitement des graines.


Des qualités intrinsèques des légumineuses

Principales pourvoyeuses de protéines végétales, les légumineuses affichent de nombreux avantages sur le plan environnemental comme pour la santé. Leur taux élevé de protéines leur permet de remplacer les ingrédients issus des animaux dans de multiples préparations.

Une alimentation moins carnée est aujourd’hui perçue comme écologiquement responsable et limite également les risques de maladies cardiovasculaires.

Les protéines végétales apparaissent donc comme un moyen de répondre à la forte demande en protéines dans les années à venir, du fait tant de la hausse de la population que de son enrichissement dans de nombreux pays.

Abordables et peu gourmandes en eau et en engrais, les légumineuses accroissent également les rendements des autres cultures en enrichissant les sols.

D’autres sources de protéines végétales semblent prometteuses, telles que les algues.

Une part encore faible dans l’alimentation, mais des consommateurs de plus en plus favorables au végétal

Cet intérêt croissant pour les protéines végétales va de pair avec une évolution des mentalités au sujet de la viande. Si seuls 2 % environ des Français s’affirment végans ou végétariens, la volonté de réduire sa consommation de viande s’étend bien au-delà de cette minorité.

Ainsi, 24 % des personnes interrogées en 2020 par l’institut Ifop s’estimaient flexitariennes. Ces dernières limitent leur consommation de viande, privilégiant ce type d’aliments lors de sorties hors-domicile et recourant de plus en plus à des protéines végétales pour leur consommation quotidienne.

Perçue comme néfaste pour le climat, la viande pâtit ainsi des tendances écologistes à l’œuvre dans la société. Dans le même temps, le végétal apparaît comme naturel et s’inscrit dans un mouvement général d’attention à soi et de bien-être.

L’alimentation comme vecteur de la santé devient un axe déterminant des choix de consommation des individus, favorisant le développement des protéines végétales. Entre 2015 et 2019, le nombre de lancements de produits incorporant des protéines végétales a ainsi été multiplié par dix.

Près des deux tiers des flexitariens interrogés par l’Ifop se considéraient en outre comme sportifs.

Des tendances durables

Ces tendances devraient se poursuivre, tant du côté de l’offre que de la demande. L’appétence des jeunes générations pour les sujets liés à l’écologie est de nature à renforcer les évolutions alimentaires en faveur des protéines végétales.

Le flexitarisme se développe par ailleurs de façon marquée parmi les catégories sociales aisées, soit des consommateurs à fort pouvoir d’achat, attractifs pour les marques.

L’innovation dans les substituts de protéines animales, tels que les imitations de viande, d’œufs ou de poisson, devrait donc se poursuivre à un rythme soutenu.

Encore modeste dans l’alimentation des Français, la part des légumineuses affiche une marge de progression importante.


GreenIT.fr se positionne comme l’un des leaders du domaine de la green IT, se revendiquant pionnière et impulsant de nombreuses initiatives au niveau de l’écosystème.

Elle se développe principalement grâce à ses prestations d’évaluation et de conseil relatives à l’empreinte environnementale du numérique.

Un bilan est ainsi facturé entre 10 000 et 150 000 euros en fonction de la taille de l’entreprise et de sa structure, en particulier si elle possède de nombreuses filiales à l’international.

“Nous avons mis plus de 10 ans à accumuler des données et des informations qui nous permettent aujourd’hui de savoir très précisément la durée d’amortissement environnemental d’un équipement ou encore de l’impact d’un flux sur la consommation énergétique”, expliquait le fondateur, Frédéric Bordage, à IT for Business en 2020.

“Comme nos compétiteurs, nous n’avons aucun intérêt à donner ou même vendre notre base d’impacts : elle constitue notre valeur ajoutée.”

L’entreprise a en outre lancé l’outil Razoscan en 2022, en partenariat avec l’agence Razorfish (groupe Publicis). Il vise à analyser l’impact environnemental des marques, en se basant notamment sur l’EcoIndex, autre indice développé par GreenIT.fr.

“Il s’agit d’un outil évolutif, qui sera enrichi au fur et à mesure afin d’autoriser l’évaluation de la performance environnementale d’une page, d’un site et in fine d’un écosystème digital complet”, détaillait alors Charlotte Dollot, directrice générale de Razorfish France.

Les deux partenaires travaillent ensemble depuis 2017.

Avec le Razoscan, Publicis souhaite s’appuyer sur l’expertise et la légitimité de GreenIT.fr pour convaincre davantage de clients d’engager des démarches de numérique responsable.

Razorfish s’est fixé un objectif de 50 % de sites web écoconçus à l’horizon 2025.

De son côté, la société de Frédéric Bordage accroît l’utilisation de ses outils, leur conférant une place centrale dans l’écosystème green IT. Elle consolide ainsi sa position et cherche à se prémunir face à l’arrivée de nouveaux concurrents en se présentant comme la référence du marché.