Un attrait croissant pour l’agrivoltaïsme
De plus en plus de projets et d’acteurs du secteur photovoltaïque se tournent vers les agriculteurs afin d’installer des panneaux solaires sur du foncier agricole. Les systèmes installés peuvent apporter un complément de revenu bienvenu à l’exploitant agricole, et sont même susceptibles d’augmenter la productivité des parcelles.
Des précautions à prendre
Une sélection forte des projets est effectuée par les acteurs afin d’éviter certaines dérives de l’agrivoltaïsme :
- conflit d’usage des terres agricoles au profit de fermes solaires ;
- désincitation à la production agricole ;
- installation de “rentiers photovoltaïques” à la place de nouveaux agriculteurs ;
- projets purement énergétiques déguisés en agrivoltaïsme avec une production agricole minimale servant de prétexte.
Un périmètre à déterminer
Une définition précise de l’agrivoltaïsme a longtemps fait défaut, soulignant des divergences au sein même des organisations agricoles et entre les deux fédérations du domaine (France Agrivoltaïsme et la Fédération française des producteurs agrivoltaïques (FFPA), toutes deux créées en 2021).
“Il n’y a pas de consensus sur ce que doit être l’agrivoltaïsme, ni chez les agriculteurs ni chez les développeurs”, remarque ainsi Quentin Hans de la FFPA.
La loi d’accélération des énergies renouvelables a finalement clarifié la nature de l’agrivoltaïsme fin 2022 avec une définition donnant la priorité à l’activité agricole.
Une définition clarifiée
La loi d’accélération des énergies renouvelables liste plusieurs exigences pour qualifier un projet agrivoltaïque :
- contribuer à la production agricole, que ce soit pour l’installation, le maintien ou le développement de l’exploitation ;
- améliorer le potentiel agronomique de la parcelle visée, tant au sujet des sols et de la faune que du bilan carbone ;
- adapter la production agricole au changement climatique ;
- protéger la parcelle contre les aléas (intempéries, sécheresse…) ;
- réaliser des progrès en termes de bien-être animal.
- Pour être valide, un projet doit fournir au moins un service agronomique à la parcelle, en plus d’être forcément au service de la production agricole.
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