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L’industrie aéronautique se trouve à un tournant crucial de son histoire, confrontée à l’impératif de réduire son impact environnemental tout en répondant à une demande de mobilité croissante. Cette synthèse explore les défis, les innovations et les engagements pris pour parvenir à une aviation décarbonée, soulignant l’urgence et les efforts collectifs nécessaires pour atteindre cet objectif ambitieux.

Enjeux de la décarbonation dans l’aviation

Face à une croissance soutenue du trafic aérien, l’aviation cherche à réduire son empreinte carbone. Les émissions du secteur, significatives à l’échelle mondiale, nécessitent des innovations technologiques, l’utilisation de carburants durables et une optimisation des opérations.

La pression réglementaire et les attentes sociétales vers une mobilité plus verte encouragent la filière à accélérer sa transition vers des solutions moins polluantes.

Stratégies et solutions en développement

Pour atteindre la neutralité carbone, le secteur explore diverses pistes : avions moins gourmands en carburant, propulsion électrique ou à hydrogène, et utilisation accrue de carburants d’aviation durables (SAF). Malgré les défis techniques et financiers, des avancées significatives sont réalisées, avec le soutien des politiques publiques et des investissements en recherche et développement.

Mobilisation des acteurs et perspectives d’avenir

L’engagement des constructeurs, des compagnies aériennes et des gouvernements montre une volonté commune de transformer l’aviation. Les collaborations internationales et les initiatives nationales structurent l’écosystème vers une mobilité aérienne plus respectueuse de l’environnement.
La réussite de cette transition dépendra de la capacité du secteur à concilier croissance du trafic et réduction des émissions, un enjeu majeur pour les décennies à venir.

L’avenir de l’aviation dépend de sa capacité à se réinventer dans un monde de plus en plus conscient des enjeux environnementaux. Les défis sont nombreux mais les solutions émergentes inspirent l’optimisme. En conjuguant innovation technologique, coopération internationale et soutien politique, le secteur aéronautique peut espérer atteindre son objectif de décarbonation et assurer sa pérennité dans le respect des limites planétaires.


Le champignon, traditionnellement relégué au rôle d’ingrédient culinaire, se révèle être un acteur majeur de l’innovation dans divers secteurs. Cet article explore comment les champignons sont en train de transformer l’alimentation, l’industrie et l’écologie.

Un Virage Alimentaire

Les champignons s’imposent comme une alternative saine à la viande, grâce à leurs vertus nutritionnelles et à leur capacité à être cultivés localement. Leur adoption dans l’agroalimentaire est stimulée par une demande croissante pour des produits à base de végétal. De plus, des projets d’agriculture urbaine commencent à exploiter des espèces moins communes, enrichissant ainsi l’offre alimentaire.

Innovation Industrielle et Écologique

Au-delà de l’alimentation, les champignons offrent de nouvelles perspectives dans le domaine industriel grâce à leurs propriétés uniques. Leur utilisation dans la création de nouveaux matériaux, les applications médicales et les solutions phytosanitaires montre le potentiel des champignons comme source d’innovation. Cependant, le secteur, bien que prometteur, fait face à des défis tels que la concurrence des alternatives végétales et les complexités de financement.

Sensibilisation et Éducation

Une méconnaissance généralisée limite l’exploitation complète des champignons. Des initiatives éducatives et des campagnes de promotion sont nécessaires pour familiariser le public et les investisseurs avec les avantages et les usages des champignons. La levée de cette méconnaissance est cruciale pour le développement futur du secteur.

Les champignons se positionnent donc comme une clé de voûte pour l’avenir de l’alimentation durable et de l’innovation industrielle. Leur potentiel inexploité promet des avancées significatives dans de nombreux domaines, à condition de surmonter les obstacles actuels.


Dans le paysage technologique actuel, les casques de réalité virtuelle (VR), augmentée (AR) et mixte (MR) se positionnent à l’avant-garde de l’innovation, promettant de redéfinir nos interactions avec le monde numérique. Cet article explore les dynamiques du marché des casques VR/AR, en se basant sur une étude approfondie qui analyse les tendances actuelles et futures, les défis à relever, et les opportunités émergentes à la fois en France et à l’échelle mondiale.

L’Impact de l’Arrivée d’Apple sur le Marché

L’introduction en février 2024 du casque Vision Pro par Apple marque un tournant dans l’industrie, instaurant une nouvelle dynamique de marché. Cet événement souligne non seulement l’importance de la marque dans le secteur des technologies immersives mais aussi les attentes élevées placées sur les produits haut de gamme. En France comme ailleurs, l’arrivée d’Apple pourrait stimuler l’intérêt pour la VR/AR, incitant les autres acteurs à innover davantage pour rester compétitifs.

Les Défis du Marché

Malgré une promesse technologique élevée, le secteur se heurte à des réalités commerciales complexes. Les ventes globales peinent à atteindre les prévisions, illustrant les défis liés à l’adoption massive de ces technologies. En particulier, le marché français, réputé pour son appétit pour les innovations technologiques, reflète cette tendance avec une croissance modérée. Les principaux obstacles incluent le coût élevé des dispositifs, le manque d’applications engageantes, et la nécessité d’une infrastructure technique adéquate pour profiter pleinement de ces technologies.

Stratégies et Réajustements des Acteurs Majeurs

Face à ces défis, les entreprises du secteur, des géants technologiques américains et asiatiques aux start-ups innovantes françaises, ajustent constamment leurs stratégies. Les réajustements significatifs observés ces dernières années visent à surmonter les barrières à l’entrée et à stimuler la croissance du marché. Cela comprend l’adaptation des gammes de produits pour mieux répondre aux besoins des consommateurs et l’exploration de nouveaux modèles économiques pour rendre la technologie plus accessible.

Technologies Clés et Innovations

Des technologies et innovations sont susceptibles de propulser l’industrie vers l’avant. La réalité augmentée et mixte, couplée à des avancées en intelligence artificielle, offre de nouvelles possibilités pour des applications pratiques allant de l’éducation à la santé, en passant par le divertissement. En France, où l’innovation est au cœur des priorités, ces avancées sont particulièrement prometteuses pour le développement du secteur.

Perspectives d’Avenir

Alors que l’industrie des casques VR/AR en France et dans le monde continue d’évoluer, l’avenir semble riche de potentiel. Les opportunités pour les technologies immersives s’étendent bien au-delà du simple divertissement, promettant des révolutions dans des domaines tels que le travail à distance, l’éducation, et la formation professionnelle. Cependant, pour réaliser pleinement ce potentiel, les acteurs du marché doivent relever les défis actuels et anticiper les tendances futures.


L’année 2023 a été marquée par la prise de conscience collective du retard accumulé par l’industrie de l’hydrogène bas carbone. Valérie Ruiz-Domingo, vice-présidente hydrogène d’Engie, a souligné les obstacles tels que le manque de visibilité réglementaire européenne, les financements publics lents et les équipements techniques jugés peu fiables. Face à ces défis, les grands acteurs de l’énergie en France redoublent d’efforts pour rattraper ce retard et positionner l’Europe en tant que leader dans cette révolution énergétique.

Engie – Une vision globale et ambitieuse

Engie affiche une vision ambitieuse pour l’hydrogène dans le futur mix énergétique. Catherine McGregor, directrice générale d’Engie, estime que l’hydrogène décarboné jouera un rôle crucial dans la décarbonation des transports et des secteurs industriels difficiles.

Pour accompagner cette transition, Engie prévoit d’investir 4 milliards d’euros d’ici 2030. Ces fonds serviront à produire annuellement 4 GW d’hydrogène renouvelable, à étendre les infrastructures avec 700 kilomètres de pipelines et à assurer 1 TWh de stockage souterrain.

Le laboratoire de R&D, H2 Factory, inauguré à l’automne 2022, témoigne de l’engagement d’Engie à surmonter les obstacles techniques et à optimiser la production industrielle d’hydrogène.

EDF et Hynamics – Ambition et engagement mondial

EDF, par le biais de sa filiale dédiée Hynamics, s’engage à devenir l’un des leaders européens de la production d’hydrogène bas carbone. Avec un investissement de 2 à 3 milliards d’euros d’ici 2030, le groupe prévoit de déployer 3 GW de projets à l’échelle mondiale.

La filiale Hynamics, créée trois ans plus tôt, exploite la production d’électricité décarbonée d’EDF grâce à des procédés d’électrolyse. Les ambitions internationales de Hynamics visent à fournir des solutions pour l’industrie et la mobilité, avec des initiatives en Allemagne et au Royaume-Uni.

Air Liquide – Diversification des modes de production

Air Liquide se distingue par ses investissements massifs de 8 milliards d’euros d’ici 2035 dans la chaîne de valeur de l’hydrogène bas carbone. Benoît Potier, PDG du groupe, souligne la volonté d’atteindre 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans l’hydrogène d’ici 2035.

Outre l’hydrogène vert, produit par électrolyse, Air Liquide explore d’autres modes de production, tels que l’hydrogène bleu et le craquage d’ammoniac, pour élargir son portefeuille de solutions. Cette diversification s’inscrit dans une stratégie globale visant à renforcer la position d’Air Liquide dans l’écosystème de l’hydrogène bas carbone.

Perspectives pour la décennie à venir

Au cours de la prochaine décennie, les investissements massifs et les initiatives de R&D des grands acteurs de l’énergie dessineront l’avenir de l’hydrogène bas carbone en France. Les efforts concertés d’Engie, EDF, et Air Liquide reflètent une détermination à surmonter les défis techniques et financiers. Alors que ces entreprises tracent la voie vers une économie de l’hydrogène plus durable, leur engagement contribuera à façonner le paysage énergétique mondial dans la décennie à venir.


Dans le paysage énergétique en pleine mutation, l’hydrogène bas carbone émerge comme une alternative séduisante, mais son rapport prix/rendement présente des contrastes significatifs. Cet article examine de près les différentes facettes de ce défi, explorant les perspectives de l’hydrogène gris et vert, tout en analysant les complexités inhérentes à son intégration dans le secteur énergétique.

Le paradoxe du Prix/Rendement de l’hydrogène

L’hydrogène gris, malgré son attrait économique, affiche un prix étonnamment bas par rapport à son homologue décarboné. Alternatives Économiques met en avant des chiffres révélateurs, avec des coûts variant de un à deux euros par kilo pour l’hydrogène gris, comparé à quatre à sept euros pour l’hydrogène vert. Cependant, ce faible coût s’accompagne d’un rendement énergétique considérablement réduit, principalement en raison des multiples étapes de transformation impliquées dans sa production et son utilisation.

Complexités et défis techniques

La compétitivité de l’hydrogène bas carbone est également confrontée à des défis techniques majeurs. L’hydrogène, en raison de sa nature hautement inflammable, de ses exigences de stockage complexes et des technologies de compression nécessaires, se heurte à des obstacles significatifs. Comparé à d’autres solutions de décarbonation, telles que le bioGNV, son manque de compétitivité est mis en lumière, soulignant les défis liés à son intégration dans les véhicules et les infrastructures existantes.

Des approches alternatives critiquées

Bien que l’hydrogène offre une densité énergétique supérieure, permettant de parcourir une distance considérable avec un kilo d’hydrogène, les coûts élevés des véhicules à hydrogène et les rendements inférieurs le rendent moins compétitif que les solutions électriques. Des approches alternatives, telles que la combustion interne et les e-fuels, sont également critiquées pour leurs rendements faibles et leurs coûts élevés, générant ainsi des incertitudes sur le véritable potentiel de l’hydrogène dans le paysage énergétique.

Défaillances dans le soutien à la filière

Malgré l’enthousiasme initial et les ambitions affichées, le soutien effectif à la filière de l’hydrogène bas carbone présente des défaillances notables. Seulement 6% des projets prévus pour 2030 ont concrètement reçu un investissement ou sont déjà opérationnels, en raison notamment de décisions d’investissement timorées et de réglementations européennes en attente. Les incertitudes géopolitiques et le manque de soutien financier pour les start-ups ajoutent une couche supplémentaire de complexité à la construction d’un écosystème solide autour de l’hydrogène.

Perspectives d’avenir

Malgré ces défis, l’hydrogène bas carbone demeure une pièce cruciale dans la transition énergétique. Cependant, pour maximiser son potentiel, un soutien politique et financier plus solide, une adaptation rapide des infrastructures et une collaboration accrue entre les acteurs de l’industrie seront essentiels. L’avenir de l’hydrogène bas carbone dépendra de la capacité à surmonter ces obstacles, à promouvoir l’innovation et à créer un environnement propice à la croissance durable de cette filière prometteuse.


Les gouvernements français et européens ont mis en œuvre des programmes ambitieux visant à encadrer et financer le déploiement des énergies renouvelables ainsi que le développement de la filière hydrogène. Ces initiatives combinées sont à la base d’une dynamique prometteuse pour la montée en puissance d’une production d’hydrogène décarbonée, contribuant ainsi à l’objectif de neutralité carbone de l’Union européenne d’ici à 2050.

L’engagement de la France dans la filière hydrogène

La France, consciente des enjeux environnementaux, mobilise d’importants moyens pour s’affirmer comme un acteur majeur dans la production d’hydrogène décarbonée. Dans cette perspective, une stratégie nationale a été lancée en 2020, renforcée par le programme d’investissement France 2030. Ces initiatives, soutenues par le plan de relance France Relance, représentent un investissement massif de 9 milliards d’euros d’ici à 2030.

Les objectifs stratégiques de la France

La stratégie nationale française pour l’hydrogène bas carbone repose sur trois objectifs majeurs, chacun étant associé à des axes d’action spécifiques :

  • Décarboner significativement l’industrie tout en favorisant la création d’emplois par l’établissement d’une filière sur le territoire français.
  • Faire évoluer la mobilité lourde vers le bas carbone en encourageant le passage à la propulsion hydrogène.
  • Soutenir la recherche pour favoriser la décarbonation, la modification des usages, la création d’emplois et la maîtrise technologique.

Cadre légal et plans en faveur des énergies renouvelables

Pour soutenir ces objectifs, les pouvoirs publics français ont instauré plusieurs plans et lois en faveur des énergies renouvelables au fil des années. La loi APER (Accélération de la Production d’Énergies Renouvelables), la dernière en date, inclut spécifiquement la production d’hydrogène bas carbone. Elle vise à renforcer le déploiement des énergies vertes pouvant être utilisées par le secteur de l’hydrogène. La loi offre également la possibilité de recourir à l’autoconsommation dans le cadre de la production d’électricité renouvelable destinée à générer de l’hydrogène vert.

Dispositifs de soutien financier et contrats pour différence

Le principal dispositif de soutien financier réside dans les contrats pour différence, un mécanisme similaire à celui mis en place pour les énergies renouvelables. Doté de 4 milliards d’euros, ce dispositif prévoit des compensations financières pour les producteurs d’hydrogène bas carbone lorsque leurs coûts de production dépassent ceux de l’hydrogène gris.

Ces contrats, d’une durée de quinze ans, devraient débuter en 2026. Ils encouragent également l’utilisation de nouvelles capacités de production d’électricité renouvelable et la réduction de la production d’hydrogène lors de pics de demande sur le réseau électrique.

Programme « Décarbonation de l’Industrie »

De manière indirecte, les acteurs de l’hydrogène peuvent bénéficier du programme « Décarbonation de l’Industrie », un volet du programme France 2030 doté d’un budget de 3 milliards d’euros. Ce programme vise à financer des projets liés au renforcement des usages de l’hydrogène dans l’industrie, contribuant ainsi à la transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

L’ensemble de ces initiatives et dispositifs atteste de l’engagement fort de la France dans le développement de l’hydrogène bas carbone. Ces efforts concertés visent à transformer la production et l’utilisation de l’hydrogène, ouvrant ainsi la voie vers un avenir énergétique plus durable et respectueux de l’environnement. Le pays cherche à se positionner en tant que leader dans la course à la décarbonation, contribuant significativement à l’effort collectif pour lutter contre le changement climatique.


Au cœur de l’économie numérique, les microtâches s’imposent comme les artisans méconnus mais indispensables de l’intelligence artificielle. De la croissance exponentielle des besoins numériques à la diversité des profils sur les plateformes, cette alliance redéfinit non seulement la manière dont le travail est accompli, mais aussi la flexibilité offerte aux travailleurs.

L’expansion de l’économie numérique et l’essor des microtâches

Le développement fulgurant de l’économie numérique, couplé à l’avancée de l’intelligence artificielle, a suscité une demande croissante pour la réalisation de nombreuses petites tâches. Parmi celles-ci, le classement de données, la description d’images, la sélection d’éléments, ainsi que la saisie ou la recopie de texte sont des activités répétitives et à faible valeur ajoutée, néanmoins essentielles à la conduite des activités digitales.

La clé de voûte de l’intelligence artificielle, le machine learning, dépend fortement du traitement de vastes volumes de données. Pour parfaire leur capacité d’auto-amélioration par l’entraînement, les algorithmes nécessitent une assistance humaine. Ainsi, la répétition à grande échelle de ces tâches, effectuées des milliers voire des millions de fois, permet à l’IA de gagner en précision et en efficacité dans son domaine assigné.

Le crowdsourcing et les plateformes de microtâches : un modèle efficace

Le recours à une multitude de travailleurs indépendants représente une solution optimale pour exploiter pleinement le potentiel de l’intelligence artificielle. En divisant une tâche entre de nombreux freelances, sa réalisation devient extrêmement rapide. L’accès à cette main-d’œuvre abondante est facilité par des plateformes, offrant simultanément simplicité, flexibilité et coûts réduits. La compétition à l’échelle mondiale entre les travailleurs contribue à maintenir des tarifs de prestation relativement bas.

À la différence des plateformes de freelancing traditionnelles, les plateformes de microtâches n’exigent généralement aucune qualification spécifique. Les barrières culturelles sont également minimes, facilitant l’engagement de travailleurs provenant de divers pays.

Ce modèle, connu sous le nom de crowdsourcing ou crowdworking, permet à chacun de travailler à tout moment et en tout lieu, s’inscrivant ainsi dans la tendance croissante de la gig economy, caractérisée par l’économie des petits boulots facilitée par le numérique.

La diversité des pratiques et des profils sur les plateformes de microtâches

Les plateformes de microtâches se distinguent par leur accessibilité à tous, indépendamment du statut professionnel. De nombreux travailleurs indépendants y exercent des activités ponctuelles, souvent en complément d’un travail salarié ou d’une carrière en freelance. Des recherches effectuées entre 2018 et 2023 en France révèlent plusieurs approches du travail sur ces plateformes, allant de pratiques « interstitielles » valorisant les temps d’attente à des engagements plus intensifs et ciblés.

Selon un sondage de 2018 sur la plateforme française Foule Factory, seulement un utilisateur sur dix gagnait plus de dix euros par mois. Les profils des utilisateurs sont diversifiés, englobant des personnes inactives (chômeurs, retraités), des salariés en CDI, des travailleurs indépendants, voire des employés en contrats courts. Cette diversité se reflète également au niveau des plateformes, où des freelances aux compétences simples côtoient des professionnels facturant des tarifs plus élevés, illustrant ainsi la microtâche en tant que segment à bas coût au sein de plateformes généralistes telles que Fiverr.


Si l’essor du freelancing a été nettement stimulé par la numérisation de l’économie et la demande croissante en compétences numériques, le phénomène dépasse aujourd’hui le secteur IT pour s’imposer comme un mode de travail démocratisé. L’hybridation du monde du travail, la flexibilité, la mobilité ou encore le télétravail s’imposent comme les raisons les plus souvent évoquées par les salariés faisant le choix de devenir indépendants.

“Auparavant, l’industrie des biens était plus forte que celle des services. Nous souhaitions posséder les choses (que ce soit les voitures, les outils, ou même les logiciels, etc.). Aujourd’hui, l’industrie des services domine de plus en plus celle des biens. Nous payons pour le service plutôt que pour le bien (location avec option d’achat pour les voitures, recours aux services d’un particulier plutôt que l’achat d’un outil, services SaaS pour les logiciels, etc.)”, analyse la plateforme Freelance Informatique.

Cette évolution génère d’importantes répercussions sur le marché du travail, puisque même l’économie et donc le marché du travail “s’ubérise”. Dans ce contexte, le freelancing prend de plus en plus de place dans l’emploi français.

La pandémie et l’accélération du freelancing : nouvelles aspirations et tendances de fond

La crise sanitaire de Covid-19, survenue au printemps 2020, n’a pas entamé l’esprit entrepreneurial des Français ni leur désir de travailler en tant qu’indépendants. Pour preuve, l’Insee a enregistré 547 900 nouveaux auto-entrepreneurs cette année-là. Le freelancing s’inscrit au cœur d’une tendance s’amplifiant depuis plusieurs années, avec une accélération ressentie après la pandémie.

Les périodes de confinement ont en effet obligé de nombreux collaborateurs à découvrir les avantages du télétravail et conduit leurs employeurs à réévaluer l’opinion négative qu’ils avaient de ce mode d’organisation. Ces derniers ont réalisé qu’il était possible de mener à bien des projets avec des collaborateurs travaillant à distance. Dans ce contexte, les entreprises ont accepté plus facilement l’idée de recruter des freelances pour certaines missions.

La crise sanitaire a également servi d’accélérateur à une tendance de fond : les Français aspirent à plus d’épanouissement et à un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Dans son étude Talent Trends 2023, le cabinet de recrutement PageGroup a montré que malgré son importance, la rémunération n’était plus le seul critère de satisfaction. 62% des salariés privilégient désormais le contentement au travail contre 38 % le salaire.

La conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle est le principal facteur de satisfaction. La flexibilité offerte par le freelancing, que ce soit en termes d’horaires de travail ou de possibilité de faire du télétravail, répond à cette aspiration.

Le freelancing en réponse aux défis du recrutement et à la quête de flexibilité

Face aux défis persistants liés au recrutement, près de 60 % des entreprises françaises ont recours à des professionnels freelances pour bénéficier de leur expertise spécialisée, relayait Les Échos fin 2021. Une enquête réalisée cette année-là par la plateforme de mise en relation Izyfreelance indiquait que les start-up ont toujours facilement eu recours aux freelances, avec 61 % d’entre elles ayant plus de 30 % de leur effectif constitués de ce type de travailleurs.

Ce qui est plus récent, c’est que la pratique s’étend désormais à toutes les entreprises : plus de quatre sur dix déclaraient en 2021 avoir augmenté leur nombre de freelances. La première raison évoquée est la pénurie de talents, en particulier dans les domaines du numérique, mais pas seulement : d’autres secteurs, tels que la santé, l’industrie, la banque ou l’immobilier, souffrent également d’un manque de personnel.

Par conséquent, les freelances sont désormais non seulement présents dans les métiers créatifs, comme chez les graphistes et les motion designers, mais aussi dans des domaines tels que les ressources humaines (avec des coachs et des formateurs) ainsi que dans le secteur de la vente.

Ces professionnels ont l’avantage d’être flexibles, habitués à changer d’environnement et surtout prêts à l’emploi.

“On gagne en efficacité car il n’y a pas le même effort de formation technique que lorsqu’on embauche en CDI”, explique Audrey Baillet, chargée du recrutement des freelances chez Cooptalis et interrogée par Les Échos. “Avec un indépendant, on doit seulement se concentrer sur son intégration dans les projets”.


Qu’est-ce qu’un travailleur indépendant

Un professionnel indépendant exerce une activité économique (qu’elle soit commerciale, agricole ou libérale) de manière autonome, en son propre nom et sous sa propre responsabilité. Cela implique que ce professionnel n’a pas de contrat de travail qui le lie aux entreprises auxquelles il propose ses services, et qu’il n’existe aucune relation de subordination entre eux. Il est important de noter que le statut de travailleur indépendant n’est pas un statut social en soi.

L’indépendant a la possibilité de choisir parmi différents statuts juridiques en fonction de sa nature d’activité, parmi lesquels figurent la micro-entreprise, l’entreprise individuelle (EI) ou encore la société (EURL ou SASU). Le statut social du travailleur indépendant est déterminé par la forme juridique choisie et la manière dont le capital social est réparti.

Qu’est-ce qu’un freelance ?

L’anglicisme freelance se résume simplement à travailler en tant qu’indépendant. Fondamentalement, il n’y a pas de différence majeure avec le “travailleur indépendant” traditionnel, à l’exception du fait que le terme freelance est généralement utilisé pour désigner des professionnels qui offrent des services à une entreprise ou une société dans le cadre de missions spécifiques, sans engagement à long terme.

De plus, bien que le domaine d’activité des freelances soit très varié, on trouve principalement ces travailleurs indépendants dans des secteurs créatifs tels que la communication, le web ou le marketing. De plus en plus d’entreprises font appel aux compétences des freelances pour répondre à leurs besoins ponctuels. La flexibilité et l’indépendance offertes par ce mode de travail séduisent et entraînent un taux croissant d’adhésion.

Combien de travailleurs indépendants et/ou freelances en France ?

On compte plus de 3 millions de travailleurs indépendants en France, soit plus d’un actif sur 10. Selon les données Eurostat, le nombre d’indépendants en a progressé de plus de 30 % en France sur la période allant de 2008 à 2022. Entre 2021 et 2022, la croissance a dépassé les 5 %.

Les freelances seraient plus d’un million, selon une enquête de Freelance.com, s’appuyant sur les données 2019 de l’Urssaf et de l’Insee. Cette étude estime une progression à venir de ce chiffre de 57 %, pour atteindre environ 1,5 million en 2030.


L’industrie française prélève chaque année environ 2 milliards de m3 d’eau, selon les données de la Banque nationale des prélèvements quantitatifs en eau.

“Dans les usines, l’eau peut être utilisée pour nettoyer, refroidir ou laver, bien sûr, mais aussi comme matière première ou solvant”, expose Le Monde. Au final, la majorité de l’eau prélevée est ensuite restituée dans le milieu naturel. C’est ici qu’intervient l’étape de dépollution, dans les cas où l’eau a été contaminée par des matières et substances polluantes.

Des initiatives volontaires de la part des industriels

Si de nombreux industriels se contentent de reverser leurs eaux dans une station d’épuration collective, certains décident de se doter de leur propre système, en cas de volumes trop importants à gérer ou de présence de polluants spécifiques.

En Isère, l’usine du fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics possède ainsi son propre système d’épuration afin de traiter puis rejeter l’eau ayant servi aux opérations de rinçage. “Il est probable que l’eau rejetée dans la rivière soit plus propre que celle qui y coule naturellement”, estime Guy Dubois, ancien manager de l’entreprise.

Dans le Rhône, l’usine Teintures et Impressions de Lyon a franchi le pas en 2022, en se dotant de “sa propre station d’épuration, adaptée aux seuls rejets de son usine : urée, colorants, soude, micropolluants…”, indique Actu Environnement. L’installation initiale a coûté 3 millions d’euros et la gestion annuelle s’élève à 500 000 euros, versés à Veolia, sélectionné pour prendre en charge le dispositif.

 “Ce n’est en rien rentable d’investir dans sa propre station d’épuration. L’idée, c’est davantage de changer de paradigme en gérant le plus possible sa propre pollution”, explique Jean-Michel Bertrand, directeur de l’usine.

Un contexte opportun pour les fournisseurs de solutions

Face à une réglementation de plus en plus stricte, un nombre croissant d’industriels doivent accélérer sur le volet du traitement et de la dépollution des eaux rejetées. Afin de répondre à cette demande, les fournisseurs de solutions multiplient les investissements et les innovations.

Cette dynamique s’observe du côté des grands groupes et des PME mais également des start-up, qui commencent à investir le segment.