Les protéines végétales profitent des évolutions sociétales
Des qualités intrinsèques des légumineuses
Principales pourvoyeuses de protéines végétales, les légumineuses affichent de nombreux avantages sur le plan environnemental comme pour la santé. Leur taux élevé de protéines leur permet de remplacer les ingrédients issus des animaux dans de multiples préparations.
Une alimentation moins carnée est aujourd’hui perçue comme écologiquement responsable et limite également les risques de maladies cardiovasculaires.
Les protéines végétales apparaissent donc comme un moyen de répondre à la forte demande en protéines dans les années à venir, du fait tant de la hausse de la population que de son enrichissement dans de nombreux pays.
Abordables et peu gourmandes en eau et en engrais, les légumineuses accroissent également les rendements des autres cultures en enrichissant les sols.
D’autres sources de protéines végétales semblent prometteuses, telles que les algues.
Une part encore faible dans l’alimentation, mais des consommateurs de plus en plus favorables au végétal
Cet intérêt croissant pour les protéines végétales va de pair avec une évolution des mentalités au sujet de la viande. Si seuls 2 % environ des Français s’affirment végans ou végétariens, la volonté de réduire sa consommation de viande s’étend bien au-delà de cette minorité.
Ainsi, 24 % des personnes interrogées en 2020 par l’institut Ifop s’estimaient flexitariennes. Ces dernières limitent leur consommation de viande, privilégiant ce type d’aliments lors de sorties hors-domicile et recourant de plus en plus à des protéines végétales pour leur consommation quotidienne.
Perçue comme néfaste pour le climat, la viande pâtit ainsi des tendances écologistes à l’œuvre dans la société. Dans le même temps, le végétal apparaît comme naturel et s’inscrit dans un mouvement général d’attention à soi et de bien-être.
L’alimentation comme vecteur de la santé devient un axe déterminant des choix de consommation des individus, favorisant le développement des protéines végétales. Entre 2015 et 2019, le nombre de lancements de produits incorporant des protéines végétales a ainsi été multiplié par dix.
Près des deux tiers des flexitariens interrogés par l’Ifop se considéraient en outre comme sportifs.
Des tendances durables
Ces tendances devraient se poursuivre, tant du côté de l’offre que de la demande. L’appétence des jeunes générations pour les sujets liés à l’écologie est de nature à renforcer les évolutions alimentaires en faveur des protéines végétales.
Le flexitarisme se développe par ailleurs de façon marquée parmi les catégories sociales aisées, soit des consommateurs à fort pouvoir d’achat, attractifs pour les marques.
L’innovation dans les substituts de protéines animales, tels que les imitations de viande, d’œufs ou de poisson, devrait donc se poursuivre à un rythme soutenu.
Encore modeste dans l’alimentation des Français, la part des légumineuses affiche une marge de progression importante.
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