Les initiatives au sein de l’écosystème des protéines végétales se multiplient

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Les entreprises, organismes de recherche, collectivités et autres pôles rassemblant les professionnels de la filière mutualisent leurs efforts afin de mener à bien des projets communs. Ils participent ainsi à promouvoir les protéines végétales et à accélérer le développement des innovations dans le domaine.

Qualiment 4CP

Lancé par une variété de partenaires académiques tels que l’Inrae, AgroParisTech, le centre technique pour l’agroalimentaire CTCPA ou encore les universités britanniques de Birmingham et de Bristol, ce projet vise à étudier les caractéristiques physiologiques permettant d’accroître l’acceptabilité des substituts végétaux aux produits animaux.

Il comporte trois axes principaux :

  • identification de plus de 80 protéines végétales ;
  • formulation des recettes, conception de falafels à base de céréales et de légumineuses ;
  • fabrication des produits, puis tests consommateurs.

Les comportements des consommateurs face à ces produits doivent permettre de déterminer les critères d’optimisation des recettes afin de favoriser le développement des protéines végétales dans l’alimentation des Français.

Proleval

Ce projet a été initié en 2015 par l’Inrae et la société Valorex, et cherchait à créer des filières locales de plantes riches en protéines (pois, lupin, lin et féverole). Ces productions se destinent à l’alimentation animale. Le financement a été pour moitié apporté par Bpifrance.

Interrogés en 2020 par le journal Les Échos,Guillaume Chesneau de Valorex et Hervé Juin de l’Inrae expliquaient alors : “Au total, 17 millions d’euros ont été investis dans cette recherche. L’un des enjeux était de trouver les nouveaux process technologiques pour améliorer les rendements. Ce projet a aussi permis de démontrer qu’il fallait que les régions se dotent d’ateliers de cuisson des légumineuses cultivées sur place afin de les rendre plus digestes pour les animaux. Les coopératives doivent aussi disposer de silos dédiés à chaque type de graine et de camion de transport.”

Le projet s’est terminé à l’été 2021. Les nombreuses expérimentations menées ont permis d’accroître la valorisation énergétique des aliments de 48 % et leur digestibilité de 36 %. Valorex envisageait alors la commercialisation d’une licence pour les procédés les plus prometteurs.

Leg’Alim

Ce programme a été mis en place fin 2020 à l’initiative de Valorex, de l’Inrae et du groupe agroalimentaire Eureden. Son objectif est de constituer une filière de légumineuses durables et à haute valeur ajoutée.

Le projet porte sur différents segments de la chaîne de valeur :

  • en amont, travailler sur des variétés et des techniques agronomiques afin de concilier rentabilité et soutenabilité ;
  • en aval, produire des ingrédients à forte valeur ajoutée présentant des qualités tant nutritionnels que sensorielles.

L’accent est par ailleurs mis sur les questions de production locale et d’intérêt fonctionnel des aliments.

Le projet Leg’Alim se déroule en Bretagne, et un partage des tâches a été effectué en fonction des spécialisations de chaque membre. Le groupe Eureden s’occupe de la production et de l’approvisionnement en graines. Il prend également en charge le soutien technique, économique et environnemental.

L’Inrae se charge de l’analyse des graines quant à leurs caractéristiques et leur digestibilité.

La société Valorex se focalise de son côté sur la création de filières et sur les process de traitement des graines.


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