Stratégie. Se positionner sur un segment de niche des protéines végétales : le cas de l’Ufab (Le Gouessant)

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S’affranchir de la concurrence

Sur le marché en pleine croissance des protéines végétales, il est possible de s’implanter en ciblant un segment différenciant, où la concurrence sera moins forte. Les petites entreprises, en particulier, ont intérêt à éviter une confrontation directe avec les plus grands groupes de l’industrie des ingrédients végétaux.

Au-delà de la moindre intensité concurrentielle, un segment de niche permet également d’explorer les caractéristiques nutritionnelles et gustatives d’autres types de protéines végétales. Cette approche peut assurer un positionnement judicieux dans le cas où la protéine ciblée, de par les découvertes réalisées, devient particulièrement prisée de l’industrie.

Il peut par ailleurs s’avérer pertinent, dans une logique d’approvisionnement, de chercher à valoriser des co-produits végétaux issus d’autres activités industrielles ou agricoles. L’entreprise a alors la possibilité à la fois de réduire les coûts et de mettre en avant une démarche écologique.

L’exemple de la coopérative Le Gouessant

Fondée il y a plus de 50 ans, la coopérative agricole Le Gouessant a créé une filiale dédiée à la production d’ingrédients biologiques pour l’agroalimentaire : l’Union française d’agriculture biologique (Ufab).

Cette dernière s’est spécialisée dans les protéines de pois et de féveroles, uniquement en version bio. Elle mise sur un approvisionnement local et utilise uniquement des procédés thermiques et mécaniques.

L’Ufab produit des ingrédients à forte teneur en protéines : entre 55 % et 65 %.

La société valorise l’ensemble de sa production, les protéines extrudées servant dans l’alimentation humaine tandis que les co-produits tels que les coques étant réemployés dans l’alimentation animale.

Des investissements pour accompagner son développement

L’Ufab a investi en 2019 dans un nouveau silo de stockage d’une capacité de 12 000 tonnes, et a agrandi une ligne de production en 2021.

Celle-ci a également été déplacée afin d’être installée sur un site plus important (de Craon à Noyal-sur-Vilaine).

La société collecte les légumineuses en Bretagne, en Basse-Normandie et dans les Pays de la Loire.

Technico-commercial pour l’Ufab, François Rousselière expliquait en 2022 : “Aujourd’hui, nous collectons près de 1 000 tonnes de pois et féveroles cultivées en quasi-totalité avec une céréale. Notre ambition pour 2025 est d’atteindre 3 500 tonnes pour l’atelier transformation”.


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