FEMMES DIRIGEANTES
Date de publication : 2018 – Mise à jour septembre 2019 (40 pages)
L’évolution vers une plus grande place des femmes au sein de l’entreprise n’est pas naturelle. Bien qu’elle soit en relation avec les évolutions sociétales et politiques, il convient de noter qu’il existe également des “leviers de rationalité” pour pousser à la féminisation. Ainsi, les entreprises les plus féminisées seraient plus profitables ou, autrement dit, la féminisation serait “une chance” pour l’entreprise.
Cette rationalité financière ne suffisant pas à faire évoluer les habitudes, la France a également actionné un levier législatif (Loi Copé-Zimmermann, en 2011) pour inciter les entreprises à féminiser leurs conseils d’administration.
Indiquons que la féminisation n’est bénéfique que dans la mesure où elle est pertinente et réussie, c’est-à-dire que la culture de l’entreprise s’en imprègne et l’intègre. Au fond, c’est peut-être cette culture “plus ouverte” et “enrichie” qui permet une plus grande féminisation, et génère plus de profitabilité, plus de compétitivité et plus de pérennité pour l’entreprise.
Dans ce cadre, et avant d’examiner les portraits des 17 femmes dirigeantes présentées dans cette étude, il nous a semblé utile de récapituler les différentes facettes de l’évolution de la féminisation de l’entreprise, en différenciant deux périodes distinctes en France : tout d’abord de 2012 à 2015, avec un stade encore balbutiant, puis à partir de 2016-2017, époque où le phénomène semble s’accélérer.
Les 17 femmes dirigeantes aux personnalités variées présentées dans les pages suivantes possèdent des formations initiales diverses et ont des parcours hétéroclites. L’étude de leur leadership met en exergue certaines spécificités, mais également des qualités et des attitudes managériales communes.