La législation et les consommateurs poussent le secteur logistique à évoluer

le marché des solutions pour la supply chain en france

Des évolutions réglementaires à visée écologique

Le cadre législatif contraint de plus en plus les acteurs de la logistique à améliorer leurs pratiques dans une logique de préservation de l’environnement

  • La loi Agec (anti-gaspillage et économie circulaire), adoptée en 2020, cherche notamment à favoriser le recyclage et le réemploi.
  • La loi Climat et Résilience vise de son côté à adapter l’activité économique pour limiter les rejets de gaz à effet de serre et respecter les engagements pris lors de l’Accord de Paris.
  • Les décrets 3R (réduction, réemploi, recyclage), respectivement d’avril 2021 et 2022, sont venus fixer plus en détail les objectifs pour le secteur de la logistique.

Il s’agit donc de réduire de 20 % l’usage des emballages plastiques à usage unique et d’atteindre le 100 % recyclable à l’horizon 2025. Deux ans plus tard, le seuil de 10 % d’emballages réemployés ou réutilisés devra être atteint. Cette mesure concerne les entreprises commercialisant plus de 10 000 emballages par an.

Ces dernières ont commencé à mettre en place des démarches dans ce sens. D’après le baromètre Fevad (fédération du secteur) de mars 2022, 16 % des entreprises de l’e-commerce utilisent des emballages réutilisables ou consignés, et 37 % réfléchissaient à la mise en œuvre de telles pratiques.

En 2021, l’association professionnelle France Logistique a par ailleurs signé deux chartes d’engagement avec l’État, l’une concernant l’immobilier logistique et l’autre le commerce en ligne. Celles-ci énonçaient plusieurs mesures et objectifs, tels que l’installation des entrepôts de préférence sur des friches, l’atteinte de la neutralité carbone en 2040 pour les nouveaux projets ou encore un recours accru aux certifications.

Prévu pour être introduit dans les prochaines années au niveau européen, le passeport numérique des produits (Digital Product Passport, DPP) va en outre permettre d’accélérer la mise en place d’une plus grande traçabilité, y compris en ce qui concerne la logistique.

Les consommateurs seront en mesure de vérifier l’impact environnemental d’un produit sur l’ensemble de son cycle de vie, avec notamment son origine (ce qui donne une indication sur la distance parcourue) et son niveau de recyclabilité.

Une clientèle plus attentive aux enjeux environnementaux

Les consommateurs se montrent plus soucieux de procéder à des achats plus responsables.

“L’engagement en faveur de la réduction de l’impact environnemental est une attente forte de la part des Français, à laquelle nos entreprises se doivent de répondre”, déclarait ainsi fin 2022 le directeur général de la Fevad, Marc Lolivier.

En effet, 79 % des personnes interrogées par Capgemini en 2020 considéraient le développement durable comme un facteur majeur orientant leurs achats.

Cette tendance se manifeste dans de multiples secteurs : 57 % des Français privilégient les produits de bricolage respectueux de l’environnement (Opinionway, 2021) et 30 % souhaitent obtenir des marques d’électroménager des solutions de réparation des produits, d’après une étude du Boston Consulting Group en 2022.

Dans les chartes signées en 2021, le secteur de la logistique a pris divers engagements s’adressant directement au consommateur : informer davantage sur l’impact environnemental des produits, limiter les retours de produits et les volumes d’emballages de livraison, recourir à des matériaux recyclés, recyclables et/ou réutilisables, ou encore regrouper les produits commandés par un même consommateur pour effectuer une seule livraison.


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