Le numérique responsable prend de l’ampleur

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Une lente prise de conscience

La question de l’impact environnemental du numérique constitue un sujet de mieux en mieux couvert et documenté, bien qu’il reste relativement méconnu pour un grand nombre de Français. Cette prise de conscience tardive s’explique principalement par le caractère immatériel des usages numériques : le lien est ainsi rompu entre l’activité (recherche Internet, envoi d’un e-mail…) et la pollution engendrée.

La production des appareils électroniques, réalisée surtout en Asie, apparaît également comme trop lointaine pour affecter durablement les comportements, déjà soumis à une inertie liée au poids des habitudes.

Une évolution s’opère néanmoins petit à petit, guidée par quatre principales raisons :

  • la meilleure diffusion de l’information, tant auprès des managers que des collaborateurs, incitant chacun à agir à son niveau en faveur de l’environnement ;
  • les critiques du grand public adressées aux entreprises les moins vertueuses sur le plan écologique ;
  • les perspectives d’économies, en particulier avec la flambée récente des prix de l’électricité et des matières premières nécessaires à la fabrication des produits numériques ;
  • les contraintes réglementaires, de plus en plus prégnantes, poussant les acteurs à mettre en place des plans d’action sur le sujet.

Un élan récent favorable au développement de la green IT

Le numérique responsable consiste donc à atténuer ses conséquences négatives pour l’environnement en ciblant l’ensemble de la chaîne IT, de la production des terminaux et des datacenters à leur recyclabilité en passant par leur utilisation.

Longtemps considéré comme un sujet annexe et secondaire, la green IT est aujourd’hui portée de façon plus volontaire par les entreprises.

Elle fait toutefois face à divers écueils, tels que la difficulté de la mesure des pollutions émises, la gestion des dossiers divisée entre les DSI (directions des systèmes d’information) et les départements RSE (responsabilité sociale et environnementale), ou encore l’absence d’un marché bien développé en termes de solutions facilement déployables.

Des acteurs s’y positionnent toutefois afin de combler ces lacunes.

Green IT et IT for green : deux concepts à distinguer

Le numérique responsable, assimilé à la green IT ou parfois considéré comme englobant une dimension plus large, ne doit pas être confondu avec l’IT for green, ou les outils numériques au service des questions environnementales.

Si, dans les deux cas, l’objectif revêt un caractère écologique, la green IT cherche à rendre plus vertueux l’ensemble des activités ayant recours au numérique.

De son côté, l’IT for green ne concerne que les secteurs considérés comme “à impact”, se focalisant sur l’activité du secteur et non pas les pratiques des acteurs en termes d’infrastructures numériques et d’utilisation des données et des terminaux.


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