Analyser le niveau de bien-être des équipes : le cas de Moodwork

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La jeune pousse Moodwork, créée par deux anciens étudiants de l’EM Lyon, Léopold Denis et Benjamin Brion, commercialise depuis 2017 un outil à destination des entreprises pour que chaque salarié puisse gérer son propre bien-être.

L’idée est de proposer aux salariés d’auto-évaluer leur état mental en répondant à un questionnaire validé par un comité scientifique. En réponse aux besoins exprimés, Moodwork propose des outils en ligne comme des fiches conseils, des conférences et un programme d’e-learning.

La société peut aussi mettre en place des accompagnements personnalisés.

LES AXES CLÉS DE SA STRATÉGIE

Jouer la carte de personnalisation

Moodwork propose au collaborateur de réaliser un bilan, sur une application, déterminant les origines de son mal-être. Ce premier état des lieux, réalisé à l’aide de questionnaires, va permettre aux algorithmes de la start-up d’individualiser l’accompagnement de chacun en proposant des contenus personnalisés (fiches conseil, podcasts, conférences en ligne, etc.) et la possibilité d’entrer en contact avec des coachs, des psychologues ou des médecins du travail.

“Ce qui crée le plus de frustrations chez les salariés, c’est le changement perpétuel. Les entreprises sont en transition et tout le monde a tendance à être sous pression”, soulignait en 2019 Léopold Denis, cofondateur de Moodwork, aux Échos. “On a tendance à prendre la question du bien-être dans sa globalité, alors qu’elle est strictement individuelle”.

Moodwork se targue de pouvoir détecter rapidement les salariés à risques. “En dessous de 40/100 au bilan bien-être, les salariés sont invités à entrer en contact avec des professionnels et ainsi éviter les risques d’arrêt maladie”, indique Benjamin Brion, autre cofondateur.

Lever des fonds pour étendre son activité

Pour soutenir son développement, la start-up Moodwork a réalisé en 2019 une deuxième levée de fonds de 2 millions d’euros, essentiellement auprès de Newfund, un fonds d’investissement spécialisé dans l’amorçage. Avec cette opération, la jeune pousse a pu entamer son internationalisation à l’échelle européenne, en commençant par le Royaume-Uni et l’Allemagne, et recruter du personnel.

À terme, elle envisage de se déployer en dehors du secteur privé en visant les établissements d’enseignement, les collectivités territoriales ou le monde hospitalier. “À chaque fois, l’idée est de créer des contenus adaptés pour tous les types de salariés : dans les hôpitaux par exemple, on va s’intéresser au personnel soignant mais aussi aux fonctions support et administratives”, explique Léopold Denis.

La société a gratuitement mis sa solution à disposition des soignants pendant la pandémie de Covid-19. La demande a explosé : + 15 000 nouveaux adhérents en 2021. Les cofondateurs ont ainsi décidé de doubler l’équipe de psychologues, la passant, de 10 à 20, selon le magazine Capital.

En 2020, le chiffre d’affaires de la jeune pousse avait déjà été multiplié par trois pour atteindre 1 million d’euros.

Grandir via la croissance externe

À l’automne 2021, Moodwork a mis la main sur une entreprise concurrente, My Happy Job, à l’origine d’un média d’information au sujet de la qualité de vie au travail. Ce rapprochement est intervenu après quatre ans de collaboration entre les deux entités.

My Happy Job, qui revendique en moyenne 40 000 visiteurs uniques par mois, espère ainsi accélérer la croissance de son site et proposer plus de contenus, tout en conservant sa ligne éditoriale.

De son côté, Moodwork y a vu l’opportunité de ”diffuser ses travaux et outils au sujet de la santé mentale au travail au plus grand nombre”.

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