Le marché de la HappyTech se développe pour répondre aux évolutions du monde du travail

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La technologie au service du bien-être en entreprise

Ayant réellement émergé dans les années 2017-2018, le marché de la HappyTech en France s’avère aujourd’hui en voie d’accélération.

Regroupant l’ensemble des solutions d’amélioration du bien-être au travail, il mise sur de nouveaux produits et technologies pour faciliter la vie des employés et rendre tant leur cadre que leurs journées de travail plus agréables.

Les start-up de la HappyTech affichent ainsi des offres variées, des applications favorisant l’interaction entre salariés aux conciergeries connectées en passant par des solutions de prévention des risques psycho-sociaux. En 2018, le journal économique La Tribune dénombrait une centaine de start-up positionnées sur le marché en France.

Une évolution des mentalités face au travail

Si, année après année, l’intérêt des missions proposées reste le principal critère pour le choix d’un travail, les conditions de travail pèsent de plus en plus dans la balance.

Un sondage de 2016 de la plateforme de recherche d’emploi Jobijoba indiquait déjà que l’équilibre vie professionnelle-vie privée arrivait en seconde position parmi les réponses des personnes interrogées, invitées à déterminer le critère le plus important dans leur prise de poste.

En 2021, un autre sondage relevait quant à lui que la flexibilité des horaires et les conditions de travail constituaient deux paramètres majeurs, cités par plus des deux tiers des jeunes diplômés du panel, et gagnaient en importance depuis le début de la crise de Covid-19.

Cette dernière a notamment consacré la généralisation du télétravail et questionné les individus sur le sens de leur travail et son organisation. La pénurie de main d’œuvre en France et un phénomène accéléré de reconversion (encore modeste dans l’Hexagone mais évoqué sous le vocable de “grande démission” aux États-Unis) renforcent cette tendance, les candidats potentiels ayant davantage de latitude pour choisir leur emploi.

Améliorer son image employeur

Les entreprises doivent donc s’adapter afin de maintenir leur attractivité et parvenir à recruter. Les cadres en particulier, plus rares et recherchés que les autres catégories d’employés, se montrent attentifs aux conditions et à l’ambiance de travail. Ils s’avèrent plus enclins à sélectionner les postes en fonction de critères non-financiers.

68 % des jeunes diplômés d’école de management interrogés en 2021 par Harris Interactive indiquent ne pas vouloir choisir entre un bon salaire et de bonnes conditions de travail. Critique à l’égard des initiatives de la HappyTech, la docteure en philosophie Julia de Funès constatait toutefois dans Courrier Cadres en 2020 que “[les entreprises] qui ne le font pas sont vues comme ringardes et ont du mal à attirer les talents.”

Dans un contexte d’organisation plus souple entre la vie professionnelle et la vie privée, les services aux salariés représentent également des atouts pour améliorer l’image de l’entreprise en vue des recrutements.

“Dans cette période post-Covid, la conciergerie d’entreprise reste un must-have”, soulignait fin 2021 Anne Logeais, directrice marketing de Circles France, dans Décision Achats. “Lorsqu’ils sont en télétravail, [les salariés] ont aussi besoin de services pour leur faire gagner du temps”, ajoutait-elle, citant le pressing, la livraison de repas ou encore les loisirs (pilates, conférences…).

La HappyTech s’inscrit dans le prolongement de ces actions, visant à améliorer dans le même temps la qualité de vie au travail (QVT) et l’image de l’employeur.

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