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Diverses tendances convergent pour contribuer à faire décoller le marché du photovoltaïque. L’écologie et les politiques RSE des entreprises représentent un premier phénomène majeur. La hausse vertigineuse des prix de l’énergie, et notamment de l’électricité, constitue un autre élément favorisant le développement du secteur. L’environnement réglementaire et les politiques publiques participent elles aussi à l’essor de la filière solaire.

Des tendances appelées à se poursuivre

  • L’engagement environnemental des entreprises se montre de plus en plus incontournable, que ce soit pour une question d’image et d’éviter les mauvaises publicités nuisibles à leur activité, ou pour faciliter les recrutements dans un contexte de pénurie de main d’œuvre et de quête de sens, en particulier chez les jeunes générations ;
  • La fiscalisation du carbone et les incitations à la sobriété énergétique plaident pour des prix de l’électricité restants à un niveau élevé, l’inflation pouvant également se maintenir sur les coûts de production des panneaux ;
  • La nécessité d’accélérer les investissements dans les énergies renouvelables pour atteindre les objectifs climatiques bénéficie aussi à la filière photovoltaïque.

Des phénomènes incitatifs

La mise en place progressive d’objectifs de décarbonation pour les entreprises ainsi que de divers outils d’information et de transparence en termes d’impact sur l’environnement (bilan RSE, audit des émissions de gaz à effet de serre…) a renforcé l’engagement de ces dernières sur le sujet.

La certification de l’approvisionnement a ainsi constitué une première étape en ce sens. Le solaire représentait au départ un simple investissement financier pour les sociétés, valorisant leurs surfaces de toit inexploitées, avant de se muer en véritable outil de politique RSE.

De grandes entreprises en ordre de marche

Cette dynamique s’est d’abord développée au sein des grandes entreprises multinationales, les premières initiatives étant apparues soit chez des acteurs étrangers, soit chez des filiales de groupes français. Google, Amazon et Ikea comptent parmi les pionniers de ce type de démarches.

En 2030, le géant suédois du meuble aura investi environ 9,5 milliards de dollars dans les énergies renouvelables depuis 2009. Michelin dispose quant à lui de sept sites consommant leur propre électricité en Chine, en Inde et en Thaïlande, tandis que l’opérateur télécom Orange utilise trois fermes solaires en Jordanie et a fait installer des milliers de panneaux solaires sur ses sites africains.

Chargé du climat à la direction de Safran, Thibaud Normand explique ce phénomène : “Dans certains pays d’Asie où nous sommes présents, la production d’électricité est beaucoup plus carbonée qu’en France où l’on bénéficie du nucléaire. En outre, les coûts d’investissement dans le solaire y sont plus abordables, ce qui rend l’énergie produite plus compétitive.”

Les multinationales ont donc privilégié les filiales où l’impact de leurs initiatives sur leur bilan carbone serait le plus important. Le mouvement s’est depuis étendu à l’Europe.

Que recouvre une politique RSE ?

La responsabilité sociale (ou sociétale) des entreprises constitue un domaine portant à la fois sur des enjeux environnementaux, comme la gestion vertueuse de sa chaîne logistique, des matériaux utilisés, de son alimentation énergétique ou du traitement des déchets, et sur des aspects sociaux (conditions de travail, respect des droits humains...). Elle est guidée par des questions réglementaires, avec des normes et obligations associées, mais se déploie également dans une multitude d’initiatives des sociétés. Engagements écologiques, projets humanitaires... celles-ci ont recours à la RSE pour améliorer leur image vis-à-vis de leurs clients, de leurs fournisseurs, de leurs salariés, de l’opinion publique et des décideurs politiques. Ce caractère mouvant de la RSE peut toutefois avoir son revers, les entreprises étant parfois priées de se positionner sur un nombre croissant de sujets dépassant leur activité économique, au risque de s’aliéner certaines parties prenantes intervenant sur le marché.


S’affranchir de la concurrence

Sur le marché en pleine croissance des protéines végétales, il est possible de s’implanter en ciblant un segment différenciant, où la concurrence sera moins forte. Les petites entreprises, en particulier, ont intérêt à éviter une confrontation directe avec les plus grands groupes de l’industrie des ingrédients végétaux.

Au-delà de la moindre intensité concurrentielle, un segment de niche permet également d’explorer les caractéristiques nutritionnelles et gustatives d’autres types de protéines végétales. Cette approche peut assurer un positionnement judicieux dans le cas où la protéine ciblée, de par les découvertes réalisées, devient particulièrement prisée de l’industrie.

Il peut par ailleurs s’avérer pertinent, dans une logique d’approvisionnement, de chercher à valoriser des co-produits végétaux issus d’autres activités industrielles ou agricoles. L’entreprise a alors la possibilité à la fois de réduire les coûts et de mettre en avant une démarche écologique.

L’exemple de la coopérative Le Gouessant

Fondée il y a plus de 50 ans, la coopérative agricole Le Gouessant a créé une filiale dédiée à la production d’ingrédients biologiques pour l’agroalimentaire : l’Union française d’agriculture biologique (Ufab).

Cette dernière s’est spécialisée dans les protéines de pois et de féveroles, uniquement en version bio. Elle mise sur un approvisionnement local et utilise uniquement des procédés thermiques et mécaniques.

L’Ufab produit des ingrédients à forte teneur en protéines : entre 55 % et 65 %.

La société valorise l’ensemble de sa production, les protéines extrudées servant dans l’alimentation humaine tandis que les co-produits tels que les coques étant réemployés dans l’alimentation animale.

Des investissements pour accompagner son développement

L’Ufab a investi en 2019 dans un nouveau silo de stockage d’une capacité de 12 000 tonnes, et a agrandi une ligne de production en 2021.

Celle-ci a également été déplacée afin d’être installée sur un site plus important (de Craon à Noyal-sur-Vilaine).

La société collecte les légumineuses en Bretagne, en Basse-Normandie et dans les Pays de la Loire.

Technico-commercial pour l’Ufab, François Rousselière expliquait en 2022 : “Aujourd’hui, nous collectons près de 1 000 tonnes de pois et féveroles cultivées en quasi-totalité avec une céréale. Notre ambition pour 2025 est d’atteindre 3 500 tonnes pour l’atelier transformation”.


Les entreprises, organismes de recherche, collectivités et autres pôles rassemblant les professionnels de la filière mutualisent leurs efforts afin de mener à bien des projets communs. Ils participent ainsi à promouvoir les protéines végétales et à accélérer le développement des innovations dans le domaine.

Qualiment 4CP

Lancé par une variété de partenaires académiques tels que l’Inrae, AgroParisTech, le centre technique pour l’agroalimentaire CTCPA ou encore les universités britanniques de Birmingham et de Bristol, ce projet vise à étudier les caractéristiques physiologiques permettant d’accroître l’acceptabilité des substituts végétaux aux produits animaux.

Il comporte trois axes principaux :

  • identification de plus de 80 protéines végétales ;
  • formulation des recettes, conception de falafels à base de céréales et de légumineuses ;
  • fabrication des produits, puis tests consommateurs.

Les comportements des consommateurs face à ces produits doivent permettre de déterminer les critères d’optimisation des recettes afin de favoriser le développement des protéines végétales dans l’alimentation des Français.

Proleval

Ce projet a été initié en 2015 par l’Inrae et la société Valorex, et cherchait à créer des filières locales de plantes riches en protéines (pois, lupin, lin et féverole). Ces productions se destinent à l’alimentation animale. Le financement a été pour moitié apporté par Bpifrance.

Interrogés en 2020 par le journal Les Échos,Guillaume Chesneau de Valorex et Hervé Juin de l’Inrae expliquaient alors : “Au total, 17 millions d’euros ont été investis dans cette recherche. L’un des enjeux était de trouver les nouveaux process technologiques pour améliorer les rendements. Ce projet a aussi permis de démontrer qu’il fallait que les régions se dotent d’ateliers de cuisson des légumineuses cultivées sur place afin de les rendre plus digestes pour les animaux. Les coopératives doivent aussi disposer de silos dédiés à chaque type de graine et de camion de transport.”

Le projet s’est terminé à l’été 2021. Les nombreuses expérimentations menées ont permis d’accroître la valorisation énergétique des aliments de 48 % et leur digestibilité de 36 %. Valorex envisageait alors la commercialisation d’une licence pour les procédés les plus prometteurs.

Leg’Alim

Ce programme a été mis en place fin 2020 à l’initiative de Valorex, de l’Inrae et du groupe agroalimentaire Eureden. Son objectif est de constituer une filière de légumineuses durables et à haute valeur ajoutée.

Le projet porte sur différents segments de la chaîne de valeur :

  • en amont, travailler sur des variétés et des techniques agronomiques afin de concilier rentabilité et soutenabilité ;
  • en aval, produire des ingrédients à forte valeur ajoutée présentant des qualités tant nutritionnels que sensorielles.

L’accent est par ailleurs mis sur les questions de production locale et d’intérêt fonctionnel des aliments.

Le projet Leg’Alim se déroule en Bretagne, et un partage des tâches a été effectué en fonction des spécialisations de chaque membre. Le groupe Eureden s’occupe de la production et de l’approvisionnement en graines. Il prend également en charge le soutien technique, économique et environnemental.

L’Inrae se charge de l’analyse des graines quant à leurs caractéristiques et leur digestibilité.

La société Valorex se focalise de son côté sur la création de filières et sur les process de traitement des graines.


Des qualités intrinsèques des légumineuses

Principales pourvoyeuses de protéines végétales, les légumineuses affichent de nombreux avantages sur le plan environnemental comme pour la santé. Leur taux élevé de protéines leur permet de remplacer les ingrédients issus des animaux dans de multiples préparations.

Une alimentation moins carnée est aujourd’hui perçue comme écologiquement responsable et limite également les risques de maladies cardiovasculaires.

Les protéines végétales apparaissent donc comme un moyen de répondre à la forte demande en protéines dans les années à venir, du fait tant de la hausse de la population que de son enrichissement dans de nombreux pays.

Abordables et peu gourmandes en eau et en engrais, les légumineuses accroissent également les rendements des autres cultures en enrichissant les sols.

D’autres sources de protéines végétales semblent prometteuses, telles que les algues.

Une part encore faible dans l’alimentation, mais des consommateurs de plus en plus favorables au végétal

Cet intérêt croissant pour les protéines végétales va de pair avec une évolution des mentalités au sujet de la viande. Si seuls 2 % environ des Français s’affirment végans ou végétariens, la volonté de réduire sa consommation de viande s’étend bien au-delà de cette minorité.

Ainsi, 24 % des personnes interrogées en 2020 par l’institut Ifop s’estimaient flexitariennes. Ces dernières limitent leur consommation de viande, privilégiant ce type d’aliments lors de sorties hors-domicile et recourant de plus en plus à des protéines végétales pour leur consommation quotidienne.

Perçue comme néfaste pour le climat, la viande pâtit ainsi des tendances écologistes à l’œuvre dans la société. Dans le même temps, le végétal apparaît comme naturel et s’inscrit dans un mouvement général d’attention à soi et de bien-être.

L’alimentation comme vecteur de la santé devient un axe déterminant des choix de consommation des individus, favorisant le développement des protéines végétales. Entre 2015 et 2019, le nombre de lancements de produits incorporant des protéines végétales a ainsi été multiplié par dix.

Près des deux tiers des flexitariens interrogés par l’Ifop se considéraient en outre comme sportifs.

Des tendances durables

Ces tendances devraient se poursuivre, tant du côté de l’offre que de la demande. L’appétence des jeunes générations pour les sujets liés à l’écologie est de nature à renforcer les évolutions alimentaires en faveur des protéines végétales.

Le flexitarisme se développe par ailleurs de façon marquée parmi les catégories sociales aisées, soit des consommateurs à fort pouvoir d’achat, attractifs pour les marques.

L’innovation dans les substituts de protéines animales, tels que les imitations de viande, d’œufs ou de poisson, devrait donc se poursuivre à un rythme soutenu.

Encore modeste dans l’alimentation des Français, la part des légumineuses affiche une marge de progression importante.


GreenIT.fr se positionne comme l’un des leaders du domaine de la green IT, se revendiquant pionnière et impulsant de nombreuses initiatives au niveau de l’écosystème.

Elle se développe principalement grâce à ses prestations d’évaluation et de conseil relatives à l’empreinte environnementale du numérique.

Un bilan est ainsi facturé entre 10 000 et 150 000 euros en fonction de la taille de l’entreprise et de sa structure, en particulier si elle possède de nombreuses filiales à l’international.

“Nous avons mis plus de 10 ans à accumuler des données et des informations qui nous permettent aujourd’hui de savoir très précisément la durée d’amortissement environnemental d’un équipement ou encore de l’impact d’un flux sur la consommation énergétique”, expliquait le fondateur, Frédéric Bordage, à IT for Business en 2020.

“Comme nos compétiteurs, nous n’avons aucun intérêt à donner ou même vendre notre base d’impacts : elle constitue notre valeur ajoutée.”

L’entreprise a en outre lancé l’outil Razoscan en 2022, en partenariat avec l’agence Razorfish (groupe Publicis). Il vise à analyser l’impact environnemental des marques, en se basant notamment sur l’EcoIndex, autre indice développé par GreenIT.fr.

“Il s’agit d’un outil évolutif, qui sera enrichi au fur et à mesure afin d’autoriser l’évaluation de la performance environnementale d’une page, d’un site et in fine d’un écosystème digital complet”, détaillait alors Charlotte Dollot, directrice générale de Razorfish France.

Les deux partenaires travaillent ensemble depuis 2017.

Avec le Razoscan, Publicis souhaite s’appuyer sur l’expertise et la légitimité de GreenIT.fr pour convaincre davantage de clients d’engager des démarches de numérique responsable.

Razorfish s’est fixé un objectif de 50 % de sites web écoconçus à l’horizon 2025.

De son côté, la société de Frédéric Bordage accroît l’utilisation de ses outils, leur conférant une place centrale dans l’écosystème green IT. Elle consolide ainsi sa position et cherche à se prémunir face à l’arrivée de nouveaux concurrents en se présentant comme la référence du marché.


Plusieurs réglementations ont été mises en place afin de pousser les entreprises à mieux prendre en compte les contraintes environnementales au niveau de leurs politiques IT.

Grenelle II

Votée en 2010, cette loi a été modifiée par décret en 2022. Lors de sa création, elle a instauré une obligation de réalisation d’un bilan d’émissions de gaz à effet de serre (BEGES) pour les entreprises, les établissements publics et les collectivités, à partir d’une certaine taille (500 employés pour les entreprises). La modification introduite en 2022 élargit les exigences et le champ des évaluations, et alourdit fortement les sanctions financières en cas de manquement.

Agec (Anti-gaspillage et économie circulaire)

Cette autre loi, promulguée en 2010, cherche notamment à allonger la durée de vie des produits numériques. Elle comprend diverses mesures visant à limiter l’obsolescence programmée et à favoriser le réemploi, telles que l’obligation de fourniture de pièces détachées pendant cinq ans au minimum, la mise en place d’un indice de réparabilité ou encore l’extension de six mois de la garantie en cas de réparation.

Des exigences environnementales ont de plus été fixées dans le cadre des achats de biens et services numériques du secteur public.

REEN (Réduction de l’empreinte environnementale du numérique)

Cette législation, votée fin 2021, se place dans la continuité de la loi Agec afin d’améliorer progressivement les mesures prises :

  • l’indice de réparabilité doit devenir en 2024 un indice de durabilité, prenant en compte davantage de critères (robustesse, fiabilité…) ;
  • la même année, un référentiel d’écoconception des sites Internet sera créé, listant divers critères à respecter ;
  • en 2025, les collectivités locales rassemblant plus de 50 000 habitants devront mettre en œuvre une stratégie pour le numérique responsable.


Dans le cadre de sa feuille de route “Numérique et environnement” de 2021, le gouvernement entend également réduire l’obsolescence logicielle, c’est-à-dire les mises à jour trop importantes nécessitant un renouvellement précoce du matériel. La transposition de directives européennes relatives à ce sujet doit notamment permettre de mieux informer l’utilisateur sur la nature des mises à jour (indispensables, de confort…).

Un rapport de 2021 recommandait en outre d’interdire les dispositifs logiciels entravant la réparabilité des appareils et d’imposer une durée minimale de poursuite des mises à jour. Celle-ci est censée assurer le maintien de conditions d’usage optimales pour éviter un remplacement trop rapide du matériel.

Climat et résilience

De portée plus générale, cette loi, promulguée en 2021, a introduit un dispositif d’étiquette environnementale, mis en place par l’Ademe sous la forme de l’Eco-score. Utilisé pour l’instant dans l’alimentaire, ce dernier vise à informer l’acheteur sur les caractéristiques écologiques du produit. La marque “Eco-score” a toutefois été déposée dans un cadre multisectoriel, ce qui pourrait permettre une transposition aux biens et services numériques.

Celle-ci apparaît inévitable, selon le fondateur de GreenIT.fr, Frédéric Bordage : “On peut imaginer avec une bonne dose de certitude que, de la même façon qu’on a aujourd’hui un nutri-score sur les emballages alimentaires, on aura à partir de 2025 un numéri-score pour les produits et services informatiques.”

European Green Deal

Ce projet de plan pour la transition écologique, mené à l’échelle de l’Europe, doit décliner un ensemble de propositions réglementaires sur une multitude de domaines afin que le continent atteigne la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Ses modalités ne sont pas encore arrêtées mais le numérique pourrait donc en faire partie.


Une lente prise de conscience

La question de l’impact environnemental du numérique constitue un sujet de mieux en mieux couvert et documenté, bien qu’il reste relativement méconnu pour un grand nombre de Français. Cette prise de conscience tardive s’explique principalement par le caractère immatériel des usages numériques : le lien est ainsi rompu entre l’activité (recherche Internet, envoi d’un e-mail…) et la pollution engendrée.

La production des appareils électroniques, réalisée surtout en Asie, apparaît également comme trop lointaine pour affecter durablement les comportements, déjà soumis à une inertie liée au poids des habitudes.

Une évolution s’opère néanmoins petit à petit, guidée par quatre principales raisons :

  • la meilleure diffusion de l’information, tant auprès des managers que des collaborateurs, incitant chacun à agir à son niveau en faveur de l’environnement ;
  • les critiques du grand public adressées aux entreprises les moins vertueuses sur le plan écologique ;
  • les perspectives d’économies, en particulier avec la flambée récente des prix de l’électricité et des matières premières nécessaires à la fabrication des produits numériques ;
  • les contraintes réglementaires, de plus en plus prégnantes, poussant les acteurs à mettre en place des plans d’action sur le sujet.

Un élan récent favorable au développement de la green IT

Le numérique responsable consiste donc à atténuer ses conséquences négatives pour l’environnement en ciblant l’ensemble de la chaîne IT, de la production des terminaux et des datacenters à leur recyclabilité en passant par leur utilisation.

Longtemps considéré comme un sujet annexe et secondaire, la green IT est aujourd’hui portée de façon plus volontaire par les entreprises.

Elle fait toutefois face à divers écueils, tels que la difficulté de la mesure des pollutions émises, la gestion des dossiers divisée entre les DSI (directions des systèmes d’information) et les départements RSE (responsabilité sociale et environnementale), ou encore l’absence d’un marché bien développé en termes de solutions facilement déployables.

Des acteurs s’y positionnent toutefois afin de combler ces lacunes.

Green IT et IT for green : deux concepts à distinguer

Le numérique responsable, assimilé à la green IT ou parfois considéré comme englobant une dimension plus large, ne doit pas être confondu avec l’IT for green, ou les outils numériques au service des questions environnementales.

Si, dans les deux cas, l’objectif revêt un caractère écologique, la green IT cherche à rendre plus vertueux l’ensemble des activités ayant recours au numérique.

De son côté, l’IT for green ne concerne que les secteurs considérés comme “à impact”, se focalisant sur l’activité du secteur et non pas les pratiques des acteurs en termes d’infrastructures numériques et d’utilisation des données et des terminaux.


Des atouts nutritionnels indéniables

Les insectes présentent des atouts intéressants pour les produits destinés aux sportifs, et permettent également de se positionner sur le marché en adéquation avec les tendances écologiques actuelles.

Ils affichent une proportion de protéines particulièrement élevée, tout en nécessitant une emprise au sol extrêmement faible, y compris par rapport aux protéines végétales.

Un système de production écologique

Cette dernière caractéristique est notamment due aux systèmes de production verticaux, qui permettent d’optimiser l’espace, là où les protéines végétales sont souvent issues d’une culture extensive, occupant de larges parcelles agricoles.

Consommant les déchets alimentaires, les insectes participent en outre à l’économie circulaire. Ils pourraient réutiliser en tant que nutriments jusqu’à l’équivalent de 10 % de la production alimentaire mondiale destinée à l’homme.

Un élément de différenciation pour les marques challengers

Tant par leurs aspects nutritionnels qu’écologiques, les insectes peuvent donc représenter des ingrédients pertinents pour des marques de nutrition sportive.

Ils apportent par ailleurs un élément majeur de différenciation, alors que l’essentiel de la concurrence a recours à des recettes classiques (fruits rouges, à coque…).

Celles-ci peuvent être combinées avec les farines d’insectes afin de proposer au consommateur tant une touche gustative moins surprenante que des ingrédients plus réconfortants, à même de séduire les récalcitrants. Le caractère original de l’insecte constitue en outre un éventuel argument marketing.

Des freins progressivement levés

La consommation d’insectes fait face à deux principaux obstacles que sont les contraintes réglementaires et l’aversion des consommateurs pour des animaux considérés comme impropres.

Sur le plan législatif, l’Union européenne a ouvert le marché petit à petit, autorisant davantage d’usages, dont la consommation humaine en 2021, et d’espèces pouvant être utilisées.

Le marché évoluait auparavant dans une zone grise au niveau juridique. Quant à l’appréhension des consommateurs pour les produits à base d’insectes, elle est en partie contournée par le recours aux poudres d’insectes, mélangées de façon invisible dans divers produits communs.


Les fabricants de produits de nutrition sportive voient l’émergence de nombreuses nouvelles marques cherchant à profiter de la croissance du marché. En parallèle, les distributeurs lancent leurs propres produits.

Ces deux phénomènes peuvent concourir à, d’une part, accélérer le développement des ventes par voie numérique, et d’autre part, fragiliser les positions des boutiques spécialisées.

Ces dernières voient en effet dans la nutrition sportive un moyen d’accroître la fréquentation de l’enseigne afin de déclencher des ventes additionnelles. Le gain va donc au-delà des achats réguliers de produits de nutrition, qui occupent en général un espace modéré par rapport à d’autres rayons (équipements, chaussures…).

La dynamique s’avère différente pour les pharmacies, encore peu identifiées sur le marché.

Ces dernières peuvent au contraire mettre en avant leurs produits, notamment au comptoir ou en tête de gondole, afin de faire connaître leur offre et “créant l’opportunité pour le pharmacien de générer des achats d’impulsion et de booster le panier moyen”, comme le soulignait en 2022 dans Pharmacien Manager Diane Ballard, chef de gamme STC Nutrition chez Ineldea.


Le désir de naturalité fait évoluer les attentes

Phénomène déjà perceptible avant la crise sanitaire de Covid-19, l’envie de produits plus naturels se décline aujourd’hui au sein de nombreux secteurs.

S’alimenter de façon adaptée à sa pratique sportive devient notamment de plus en plus important aux yeux des consommateurs, de même que la composition des produits achetés.

Les exigences vont ainsi se porter sur la teneur en protéines, le bio, l’absence d’additifs ou encore une faible proportion de sucre. Cette tendance accroît la demande pour le secteur, mais modifie également la structure de l’offre.

Les entreprises se doivent en effet de lancer de nouveaux produits positionnés sur le thème de la naturalité ou changer leurs recettes afin de correspondre aux attentes des consommateurs.

“Entre 2015 et 2019, on a recensé sur le marché + 57 % de lancements avec une allégation végane et + 36 % avec un claim sur l’origine végétale.”

Lu Anne Williams, directrice innovation chez Innova

Une extension de la clientèle aux non-sportifs

Autrefois réservés à la clientèle spécifique des sportifs, les produits de nutrition sportive tendent à cibler des profils plus diversifiés.

Des néopratiquants aux non-sportifs, cette expansion de la typologie de clients permet aux acteurs d’accroître la taille du marché, ce dernier passant petit à petit d’une niche à un marché grand public.

Il s’agit pour les marques positionnées dans la nutrition sportive d’insister davantage sur les aspects liés à la santé que sur les questions de performance.

 Intégrer leurs produits dans une démarche de nutrition santé leur permet en effet de s’établir sur le marché de la nutraceutique, c’est-à-dire des compléments alimentaires généralistes.

Celui-ci s’avère bien plus important que celui de la nutrition sportive, à 2,6 milliards d’euros en 2022, en hausse de 3 % par rapport à l’année précédente et de 37 % par rapport à 2018 (1,9 milliard d’euros).

“Il est de plus en plus compliqué de renouveler cette offre arrivée à saturation. Pour cette raison, le marché, en pleine mutation, s’est tourné vers une nouvelle cible, non sportive, qui recherche une alimentation saine.”

Olivia Perin, chef de groupe chez EA Pharma