Des projets aux avantages multiples
Les collectivités développent des projets de parcs photovoltaïques au sol afin d’alimenter le territoire en énergie renouvelable. Ils présentent plusieurs avantages, dont une puissance installée supérieure et des économies d’échelle par rapport aux petites unités décentralisées. Ce type d’infrastructures entraîne toutefois une plus grande emprise au sol, ce qui peut limiter les possibilités d’implantation, sauf à artificialiser des terres agricoles.
L’exemple de Marcoussis dans l’Essonne
À Marcoussis (Essonne) a été installée en 2021 une ferme photovoltaïque dotée d’environ 60 000 panneaux solaires, ce qui en faisait alors le plus grand parc de ce type en Île-de-France. Avec une capacité de 20,3 MW, la ferme peut fournir de l’électricité à 10 000 personnes.
Le projet a été lancé par la commune de Marcoussis et le Sigeif (Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France), et mis en place par Engie. Le groupe détient 60 % de la société ayant géré le projet, contre 20 % pour le Sigeif et 20 % pour les citoyens du territoire.
Le financement a en effet été effectué en partie via un crowdfunding. Sur les 18,8 millions d’euros nécessaires au projet, près de 1,4 million a été apporté par 424 habitants du département.
D’autres projets en construction
Un autre projet a vu le jour en Essonne : les communes du Plessis-Pâté et de Brétigny-sur-Orge vont accueillir une nouvelle installation fin 2024.
Les travaux ont commencé en 2023 et s’effectuent sur d’anciens terrains militaires, ce qui permet de ne pas artificialiser de terres.
La ferme comptera 70 000 panneaux pour une capacité de 35 MW, et pourra alimenter en électricité l’équivalent de la consommation de 15 000 personnes. Réalisé par l’entreprise Neoen, le projet devrait coûter environ 30 millions d’euros.