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Le marché français du prêt-à-porter est passé de 31 à 26 milliards d’euros en valeur entre 2008 et 2018, soit un recul de 15 % en dix ans, selon l’Institut français de la mode (IFM). Dans ce contexte, le segment du prêt-à-porter masculin fait preuve de résistance. L’année 2007 aura marqué un tournant avec une croissance des ventes estimée à 3,7 %.Cette croissance qui perdure s’explique notamment par l’évolution du comportement des consommateurs. En effet, en 2020, les hommes soignent davantage leur apparence, s’autorisant même à briser les codes établis. 

L’offre étant encore réduite sur ce marché, de nouveaux entrants apparaissent et dynamisent le secteur. Parmi les stratégies choisies par les acteurs pour s’imposer sur le marché de la mode masculine, six se distinguent et se révèlent inspirantes pour les forces en présence.  

  • Produire une offre durable et responsable
  • S’inscrire dans les tendances actuelles de la mode
  • Miser sur la qualité et le haut de gamme
  • Développer des services personnalisés
  • Transformer le parcours client grâce à l’omnicanalité
  • Adopter des business models prometteurs

Dans cet article, indexpresse propose un zoom sur la stratégie de l’offre durable et responsable.

Produire une offre durable et responsable

L’innovation pour créer des produits écologiques 

De nouvelles techniques de fabrication

Afin de produire une offre durable et responsable, les marques s’expérimentent à l’innovation. Il s’agit de repenser la mode depuis la fabrication. Alors qu’il est considéré comme l’un des produits textiles les plus polluants, mais aussi comme la pièce incontournable du vestiaire masculin, le jean fait l’objet de toutes les attentions. Des entreprises comme Fairblue et Atelier de la Venise Normande proposent de le revisiter pour qu’il soit écologique Cuir végane, matières recyclables, produits toxiques bannis, lin au lieu de coton, autant d’innovations qui font partie d’une stratégie globale des marques : communiquer sur l’éthique de leurs techniques de fabrication.

Le transport est repensé pour limiter les émissions de co2

Pour être écologiques, les marques doivent aussi repenser le transport de leurs produits. Certaines entreprises misent sur le made in France d’autres comme Atelier de la Venise Normande développent un mode d’exportation écologique : le voilier.

Limiter le nombre de collections annuelles  

Fast fashion va de pair avec surproduction, gaspillage et par conséquent, pollution. Pour contrer ce mode de production, de plus en plus de marques prennent un nouveau tournant : la slow fashion. Il s’agit de produire à un rythme moins effréné et plus raisonné. C’est la stratégie suivie par la jeune marque Laetitia Modeste Couture Homme : “Je suis convaincue que le vêtement doit raconter son histoire à l’acheteur, et qu’une autre mode est possible, plus juste pour notre peau et pour la planète”, affirme la créatrice. Laetitia Modeste garantit la qualité de ses produits grâce à une fabrication dans la plus grande tradition artisanale.

Les grandes marques, nouvelles adeptes de la stratégie de l’offre responsable 

La prise de conscience des marques de fast fashion

L’offre responsable ne se limite pas aux jeunes marques. Soucieuses d’améliorer leur image, plusieurs enseignes de fast fashion déclarent également prendre des mesures pour fabriquer d’une manière plus responsable. Par exemple, la marque espagnole Zara s’engage à ne plus utiliser de fibres issues des forêts en voie de disparition ni de plastique à usage unique à l’horizon 2025. “Les grandes marques ne peuvent plus ignorer ce changement de mentalités, ce qui les pousse à aller dans ce sens”, précise Cyril Brenac, dirigeant de la marque Caruus. À l’heure où les consommateurs souhaitent toujours plus de transparence concernant les produits qu’ils achètent, le greenwashing ne fonctionnera pas et les marques devront s’adapter à cette logique, précise Alexis Trocaaz, cofondateur de la marque Corail, sur le site fashionnetwork.com.

À propos du marché de la mode masculine

Moins impacté par la crise que l’ensemble du secteur de la mode, le prêt-à-porter masculin fait preuve de résistance et offre des opportunités d’affaires. L’évolution du comportement des consommateurs, en particulier des plus jeunes, a ouvert une brèche. En 2020, les hommes soignent davantage leur apparence, s’autorisant même à briser les codes établis. L’offre étant encore réduite sur ce marché, de nouveaux entrants apparaissent et dynamisent le secteur.

Si les enseignes de sport et les acteurs de l’e-commerce se renforcent, les chaînes spécialisées histo- riques sont bousculées et se voient contraintes de revoir leurs stratégies. Elles actionnent les leviers qui leur permettront de croître et de rehausser leur image de marque. Les offres sont repensées pour répondre aux tendances actuelles de la mode et de la consommation. Le marketing se digitalise et les acteurs tentent de renforcer leur identité pour ne pas se laisser distancer.

En misant sur leurs valeurs éthiques, en proposant les niveaux de gammes appropriés, en soignant leur omnicanalité et en développant les services, les intervenants veulent faire la différence auprès des hommes, ces consommateurs particulièrement fidèles. Si certains positionnements se révèlent opportuns, il appartiendra aux acteurs de mettre en œuvre les business models adéquats et pérennes pour s’inscrire durablement sur le marché.

Part de marché des enseignes leaders de l'habillement masculin en 2019

Bénéficiant d’une belle dynamique depuis plusieurs années, le circuit de la proximité cherche à entretenir cet élan.
Pour affirmer définitivement sa place prépondérante sur un secteur de la distribution toujours très concurrentiel, la proximité est amenée à innover. Elle cherche à apporter en ville une offre et des services encore trop souvent cantonnés aux périphéries.

Les commerçants (des secteurs alimentaire et non-alimentaire) prennent de nombreuses initiatives. Il ne s’agit plus seulement de se reposer sur un maillage territorial conséquent et un catalogue fourni. Les concepts émergents ou en développement intègrent davantage les nouvelles attentes du consommateur. Celles-ci sont basées aussi bien sur le digital et l’omnicanalité que sur les services et la personnalisation des conseils.

Les nouveaux services du commerce de proximité : une nécessité

Vendre uniquement des produits, alimentaires ou non, ne se révèle plus suffisant pour les magasins de proximité. Le volet serviciel occupe désormais une place majeure. Les services contribuent à attirer un consommateur à la recherche d’une expérience client différente, même en ville, au sein de formats réduits.
Pour les distributeurs familiers des surfaces comportant des milliers de mètres carrés, les services prennent une importance capitale dans leur déploiement urbain. Dans l’incapacité physique de reproduire leur modèle traditionnel, ils se réinventent. Ils exposent au client des propositions de valeur inédites, adaptées à leur environnement.

Cette proposition de services concerne le commerce de proximité dans son ensemble

Le succès des magasins de proximité encourage les acteurs de la distribution de produits non-alimentaires à revoir leur modèle. En s’installant en ville, les enseignes se tournent vers une logique de proximité et misent sur le contact avec le client. Dans cette stratégie, les services tiennent une place de choix.
Quelques exemples :
– Des diagnostics et des réparations d’appareils en panne, une accompagnement des clients dans leurs projets (Darty)
– Une proposition d’ateliers liés à l’aménagement de la maison et au montage de meubles, des rendez-vous personnalisés pour aménager son intérieur (Ikea)
– Des démonstrations de produits, des animations (King Jouet)

Le point de vente de proximité devient ainsi un lieu de vie, d’échanges et de rencontres.
Cette mutation impacte la relation client, qui se place plus que jamais au cœur du magasin de proximité. Elle s’adapte aux nouvelles fonctionnalités et aux services naissants. Le personnel ne se restreint plus à la mise en rayon ou la gestion de la caisse. Il accompagne, conseille et prescrit. Une diversification des compétences s’impose afin d’exploiter au mieux les services supplémentaires et ne pas donner de faux espoirs aux clients. Les enseignes doivent en avoir conscience lorsqu’elles sélectionnent leurs franchisés et effectuent leurs recrutements.

Zoom sur le commerce alimentaire.
En essor, les drive piétons s’enrichissent de services complémentaires

La concurrence entre les enseignes alimentaires incite chaque acteur positionné sur le segment des drives piéton à innover pour ne plus simplement se limiter à un lieu de retrait de courses.
L’enrichissement des drives piétons avec des services complémentaires est ainsi d’actualité chez la majorité des forces en présence.
Quelques exemples :
– Offre de produits de dépannage, retrait de colis, système de consignes à clé, offre de snacking et de boulangerie, machines à café, mange-debout (Carrefour)
– Offre alimentaire de dépannage, offre de snacking (Intermarché)
– Prêt d’appareils de petit électroménager, casiers Amazon, relais colis, pressing, conciergerie de clefs, stand de restauration (E.Leclerc)
– Offre de dépannage, relais-colis, billetterie, offre de restauration sur place (Auchan)

Cette diversification d’offres et de services remplit un double objectif : améliorer la satisfaction des clients et tendre plus rapidement vers la rentabilité.

Quelques chiffres

11,42 milliards d’euros
Le chiffre d’affaires du marché français du commerce de proximité, hors produits frais traditionnels, en 2019

+ 28 %
L’évolution des ventes de produits de grande consommation et frais libre-service en mars et avril 2020 dans le circuit de la proximité

1,3 million
L’estimation du nombre de foyers qui auront testé le circuit du drive piéton fin 2020

29 %
La part des Français ayant fréquenté pour la première fois un drive piéton en 2020 et qui affirment vouloir continuer à utiliser de mode d’achat à l’avenir

La crise de Covid-19 a joué un rôle d’accélérateur pour le marché du vélo : les Français se tournent de manière croissante vers le vélo pour leurs usages quotidiens et de loisirs. Ils sont guidés par des préoccupations sanitaires et écologiques de plus en plus prégnantes. Le marché bénéficie également du formidable essor de la catégorie des vélos à assistance électrique (VAE), dont les adeptes ne cessent de se multiplier.

Services, tourisme, B to B : trois grands domaines apporteurs d’affaires

Qu’il soit musculaire ou électrique, le vélo a fait naître un large écosystème riche et diversifié, dans lequel coexistent des opérateurs traditionnels (fabricants, distributeurs, réparateurs, loueurs, etc.) et de nouveaux intervenants. Ces derniers se différencient par des concepts, des techniques ou des business models innovants, qui leur permettent de trouver et de créer leur propre place.
Dans cette masse de potentialités économiques, trois grands domaines se détachent :

  • Les services : location, réparation, électrification, occasion…
  • Le cyclotourime : offres de voyages et séjours à vélo, hébergements labellisés, services et concepts dédiés, locations, partenariats avec les marques sur les territoires…
  • Le commerce entre entreprises (B to B) : offres vélos pour les flottes des entreprises, livraison urbaine à vélo, infrastructures…

La catégorie des services se révèle particulièrement porteuse pour les candidats à la création d’entreprise sur le marché du vélo

  • Dans le domaine des mobilités : la location de vélos a connu un développement spectaculaire au cours des dernières années.
    La location en libre-service peine toutefois à définir un modèle économique rentable.
    Si le free-floating se révèle imparfait, le modèle de la location longue durée (LDD) se profile comme plus opportun, en particulier sur le segment des VAE, encore chers à l’achat.
  • Dans le domaine de la réparation des vélos : le renouveau du marché fait naître de nouvelles places à prendre pour les concepts spécifiques.
    Le service à domicile répond aux attentes d’une clientèle urbaine pressée et exigeante.
    Les cafés cyclistes offrent des espaces de convivialités inédits favorables à un esprit de communauté.
  • Dans le domaine de l’occasion : la vente de vélos d’occasion trouve toute sa légitimité dans l’univers du vélo, grâce à la tendance de consommation durable et globale.
    Internet favorise l’émergence de sites spécialisés délivrant un niveau de service élevé autour des articles d’occasion.
    L’expertise, la définition de la cote du vélo et le reconditionnement permettent aux nouvelles start-up de se démarquer des sites de petites annonces généralistes.
  • Dans le domaine de l’électrification des vélos : cette prestation se présente comme un nouveau champ à explorer dans le sillage du VAE.
    De nouveaux entrants développent cette activité à travers la vente de kits à poser soi-même ou l’installation du matériel.
    Le gain écologique et la praticité des vélos modifiés se hissent parmi leurs arguments marketing phares.

Zoom : la location longue durée séduit la distribution

Compte tenu du prix d’achat élevé et de la crainte du vol, l’acquisition d’un VAE n’est pas encore une pratique démocratisée au sein de la population française. Face à ce constat, les offres de location longue durée avec ou sans option d’achat se multiplient. Elles émanent de différents types d’acteurs.
Les collectivités étudient de plus en plus la location longue durée, qui était proposée dans 94 territoires en 2019 selon la Direction générale des entreprises. Avec un reste à charge pour les collectivités qui se situe entre 400 et 500 euros, l’investissement dans ce type de service s’avère plus économique que les VLS proposés dans l’espace urbain.
La distribution s’intéresse également de plus en plus à ce segment :
Des spécialistes (Culture Vélo, Holland Bikes) proposent des vélos à la location, et notamment des VAE :

« Dans un univers du VAE qui évolue rapidement, le client peut changer de vélo au bout de quelques mois s’il le souhaite, sans avoir à se préoccuper de la revente de l’ancien modèle. Il paye l’usage et non l’objet ».
William Brana, spécialiste de la location longue durée du groupe Cyclelab (Culture Vélo)

Les offres proposées comportent des options telles que l’assurance contre le vol et une assistance en cas de panne.
En croissance depuis 2014, le VAE est désormais considéré comme le moteur des locations longue durée. Il fait l’objet de nombreuses initiatives à destination des entreprises, notamment à travers des modèles B to B.

Parallèlement aux offres proposées par les spécialistes du vélo, d’autres distributeurs s’emparent des opportunités actuelles :
Norauto a mis en place une flotte de VAE disponibles en location dans 22 de ses 400 points de vente :

“Nous mettons tout en œuvre pour accompagner les clients, comme les collaborateurs, vers la mixité énergétique, l’objectif étant d’agir pour le climat et de réduire l’empreinte carbone”
Anne-Danièle Fortunato, leader développement durable de l’entreprise

Decathlon teste dans douze de ses points de vente un nouveau concept de location de vélos sans engagement avec cinq modèles de vélo, dont des VAE, accessibles grâce à des abonnements compris entre 15 et 75 euros par mois. Cette offre sans engagement vient renforcer la position de Decathlon dans le domaine de la location. En effet, l’enseigne proposait déjà depuis juin 2019 des vélos en location longue durée sur 12, 24 ou 36 mois à un prix d’entrée plus élevé, de 27,90 euros par mois. Avec ce nouveau concept, Decathlon se positionne sur une offre plus souple, moins chère et qui permet au client d’acheter son vélo à la fin du contrat.

La multiplication des projets apparaît comme un signal positif pour l’agriculture urbaine, considérée aujourd’hui comme un marché à fort potentiel. Les start-up se positionnent en première ligne pour animer cette activité naissante. Elles inventent les technologies et les modèles organisationnels rendant possible la culture maraîchère ou même l’élevage en milieu urbain. Les déclinaisons de l’agriculture urbaine se révèlent diverses. Mais la promesse des entreprises est la même : des produits frais, locaux et sans pesticides.
De belles réussites s’opèrent dans un paysage concurrentiel mouvant, marqué également par de nombreux échecs. Les jeunes pousses misent sur des innovations de rupture pour faire la différence et convaincre des partenaires, publics ou privés, de les accompagner dans le développement de leur activité. Toutefois, le passage à l’échelle du marché se révèle complexe pour les entreprises, qui peinent à rentabiliser leur modèle économique.

Opter pour un modèle intégré sur le marché de l’agriculture urbaine : quels avantages ?

Au sein de cet écosystème en construction, certains acteurs se développent exclusivement en tant qu’exploitants. D’autres se positionnent comme des prestataires de technologies ou de services. Certaines start-up choisissent un modèle inté­gré depuis la production jusqu’à la distribution. Ce business model nécessite une organisation spécifique, mais permet de générer des revenus directs liés à la vente des produits.
Ce modèle s’inscrit également dans une dynamique économique et sociale, avec la mise en place de circuits de distribution les plus courts possible pour libérer producteurs et consommateurs des nombreux intermédiaires des circuits traditionnels.

“Le but premier de l’agriculture urbaine est de mettre en place des circuits de distribution les plus courts possibles pour libérer producteurs et consommateurs des nombreux intermédiaires des circuits traditionnels ; on peut identifier nombre de conséquences positives : indépendance vis-à-vis du pétrole, rémunération juste des producteurs, prix transparents pour les consommateurs, connaissance du producteur, terroir local mis en valeur…”.

Direction régionale interdépartementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt d’Île-de-France

Le modèle intégré de Sous les fraises

Date de création : 2014
Activités : installation de fermes urbaines (principalement sur les toits), production et distribution de produits frais, conseil et accompagnement des entreprises souhaitant végétaliser leurs bâtiments.
Accompagnée en 2017 par UR Link, l’accélérateur du leader mondial de l’immobilier commercial Uinbail-Rodamco, la start-up française Sous les fraises fait principalement pousser des produits sur les toits, bien qu’elle ait aussi ouvert la première ferme aquaponique de la région parisienne en 2018.

PRODUCTION
Sous les fraises installe des fermes urbaines essentiellement à Paris. L’entreprise est une adepte de l’agriculture verticale. Ce type de production lui permet d’optimiser l’espace et de réduire le contact avec les polluants portés par la pluie. Elle exploite aussi les déchets des villes en récupérant les microorganismes qui s’y développent, pour nourrir ses plantations. Elle loue les espaces sur lesquels elle implante ses culture. Elle bénéficie également de prêts d’espaces de la part d’acteurs privés souhaitant végétaliser leurs bâtiments.

DISTRIBUTION
Sous les fraises distribue ses produits frais auprès des restaurateurs et des consommateurs, sous la marque Farmhouse, en collaboration avec des artisans locaux. Principaux canaux de distribution :
E-commerce sur son site web, via un service de livraison à domicile ou le click & collect. Dans ce cas les clients récupèrent leur commande auprès de points de vente partenaires.
Pop-up stores dans des grands magasins (Galeries Lafayette, BHV Marais, centre commercial So Ouest) où l’entreprise a investi les toits. Les produits y sont disponibles quelques heures après avoir été récoltés. “Il y a une vraie valeur ajoutée du cueillis frais par rapport aux circuits traditionnels”, défend Marie Dehaene, ingénieure en agronomie au sein de la société.

BUSINESS MODEL
Depuis ses débuts, la start-up se développe en fonds propres, majoritairement en France. Son modèle était originellement basé sur la vente de ses produits aux restaurateurs, une offre complétée par une activité de conseil aux entreprises souhaitant intégrer un volet environnemental à leurs projets immobiliers. En 2018, la start-up a opéré un virage en se lançant sur le marché B to C suite à la la création de sa marque d’épicerie, Farmhouse (Composition de l’offre : confiseries, biscuits apéritifs, infusions et boissons alcoolisées (bière, gin, vodka). Les activités rentables soutiennent celles qui ne le sont pas encore.
International : la start-up commence à s’exporter, avec un premier projet international à Taipei (Taïwan) lancé en 2019.
Chiffres-clés : 16 salariés ; 1 million d’euros de chiffre d’affaires en 2018

Les questions du réseau et de la logistique au cœur d’un développement contrôlé

Farmhouse reste pour le moment limitée à la région parisienne, où la majorité de ses infrastructures est installée et où son réseau de contacts s’avère le plus dense. Laure-Line Jacquier, cofondatrice de Sous les fraises, n’exclut cependant pas une expansion géographique à l’avenir, lorsque le réseau aura pris de l’ampleur :

“Nous pourrions le faire, mais nous devons d’abord créer les bonnes conditions pour y parvenir car nous devons trouver les professionnels, les circuits de récolte et les distributeurs qui coïncident avec la démarche. À Paris, nous travaillons avec des apiculteurs, distillateurs, cuisiniers… Ce défi n’est pas simple car la problématique du dernier kilomètre demeure identique, même si les trajets sont courts”.

Cette activité d’épicerie nécessite du temps pour être rentable puisqu’elle demande la mise en place d’un réseau et d’une logistique spécifiques, mais elle permet à la start-up de générer des revenus supplémentaires et de se rendre visible auprès du grand public. Elle démocratise les thématiques de l’agriculture urbaine et des produits locaux, aide les artisans régionaux et crée du lien direct avec les consommateurs, des éléments essentiels pour la start-up.

“L’économie de Sous les fraises gravite autour de cette question : quelles sont les externalités à prendre en compte pour que cette nature en ville puisse exister et être désirable par tous ?”, résume Laure-Line Jacquier.

Ce développement contrôlé permet à l’entreprise de sortir peu à peu de Paris pour installer ses fermes dans d’autres villes, comme Annecy, Lyon ou Marseille, où sa marque d’épicerie pourrait être un jour disponible.

7,4 millions d’acheteurs mensuels : le marché français de l’e-commerce alimentaire a connu une croissance inédite au printemps 2020, lors du confinement. Auparavant, la moitié de ces consommateurs n’avait jamais utilisé ce canal de vente pour des produits alimentaires.
La crise sanitaire a créé de nouveaux réflexes d’achat, jouant un rôle d’accélérateur pour une pratique déjà existante mais dont le plein potentiel ne s’est pas encore libéré.
Avec 80 % de parts de marché, la grande distribution s’arroge la première place en s’appuyant sur le format du drive, spécificité française à succès. Mais depuis quelques années, les acteurs composent avec une concurrence montante : de nouveaux intervenants investissent le commerce alimentaire en ligne et bousculent les acteurs historiques avec des business models novateurs. Le géant américain Amazon est la figure de proue de ce mouvement avec son service de livraison express Prime Now. Les start-up, la distribution spécialisée et les industriels de l’agroalimentaire suivent et tentent de prendre position.
Tous œuvrent pour répondre aux exigences croissantes des acheteurs, anciens ou nouvellement recrutés. Un enjeu de taille alors que la France entame un nouveau confinement.

Des alternatives à la livraison à domicile

En parallèle des expérimentations menées sur les modes de livraison innovants (véhicules autonomes, drones), les enseignes s’engagent dans le développement de solutions alternatives à la livraison à domicile. Certaines propositions permettent aux distributeurs de déléguer la livraison du dernier kilomètre, particulièrement onéreuse puisqu’elle constitue à elle seule 41 % du coût logistique des courses en ligne.
Plus généralement, les e-commerçants tendent de plus en plus à laisser le choix du mode de livraison au client selon l’urgence avec laquelle il souhaite recevoir le colis. Les distributeurs espèrent ainsi sortir du schéma de la livraison gratuite. Cette tendance se retrouve dans l’ensemble de l’e-commerce, où l’on observe une diversification des modes de livraison.

Consolider les modes de retrait existants

Du point de vue des distributeurs, le click & collect ou les points relais constituent des alternatives pertinentes à la livraison à domicile. Le click & collect représente 40 % du chiffre d’affaires de l’e-commerce alimentaire en France et tend à augmenter.
– Le retrait est assuré par le client
– Les vendeurs échappent à l’envoi à domicile
Ces deux modes de livraison sont bien installés en France, contrairement aux autres pays européens : 53 % des Français apprécient se faire livrer en relais contre 17 % pour l’ensemble des Européens.
Aux États-Unis, qui avaient misé intégralement sur la livraison à domicile, le click & collect progresse, passant de 18 % du chiffre d’affaires e-commerce en 2016 à 33 % au 1er semestre 2019*.
* Ventes en ligne des dix plus gros ‘retailers’ (Walmart, Target, Macy’s, Apple, Best Buy, Costco, Kohl’s, Nordstrom, Home Depot, Old Nacy).

Le dernier kilomètre représente 30 % environ du coût total d’une livraison. De ce fait, le click & collect est plus performant économiquement et il garantit aussi la satisfaction du client qui peut choisir son créneau de livraison”
Stéphane Tomczack, fondateur du salon de logistique Deliver.

Développer des solutions nouvelles 

Les drive piéton
Alimentés par des plateformes dédiées ou des hypermarchés en périphérie, ils permettent aux clients de récupérer leurs courses à pied dans les centres-villes des grandes agglomérations.
Ce système offre la promesse de pratiquer les prix des hyper marchés en centre-ville : les drives piétons affichent en effet des prix nettement inférieurs à ceux des magasins de proximité.
Adoptés par la plupart des grandes enseignes de distribution depuis 2016, les drive piétons ont gagné en notoriété lors du confinement du printemps 2020. Les points de retrait de Carrefour et d’E.Leclerc ont vu leurs ventes plus que doubler.
Avec 16 points de retrait, Carrefour représentait l’enseigne la plus pourvue en drives piétons fin 2018. Fin 2019, le distributeur a innové avec l’ouverture de deux drives piétons parisiens proposant parallèlement 800 références de produits de dépannage sur place.
E.Leclerc poursuit une stratégie analogue d’ouverture, qui permet à l’enseigne de s’implanter dans les grandes agglomérations dont elle était traditionnellement absente. Ce dernier en a inauguré un nouveau en 2019, proposant de nombreux services inédits : lockers Amazon, Relais Colis, conciergerie de clefs, stand de restauration à emporter avec des plats traiteur, sandwicherie, snacking, prêts d’équipements ménagers et mobiliers…

Les points de retrait mobiles
Les clients viennent chercher leurs courses à un endroit et un horaire définis, généralement sur un parking. Le Système U de Lyon en est l’inventeur. Pour cela, le distributeur a noué des partenariats avec des entreprises et des administrations. Environ 110 commandes sont retirées par ce biais chaque semaine sur le campus de l’Ecam, une école d’ingénieurs lyonnaise.

Les consignes réfrigérées
Les clients retirent leurs achats 24 h/24, même en dehors des heures d’ouverture de l’enseigne. Des casiers sont installés à l’intérieur ou à l’extérieur et dans des lieux très divers (au sein de quartiers résidentiels, à proximité de grandes entreprises ou de stations-service, sur le parcours domicile-travail, etc.).
E.Leclerc, Intermarché, Casino, Carrefour et Super U ont installé les casiers réfrigérés du groupe multinational français Epta, les #EPTABricks.

Déléguer la livraison : une option porteuse

Les enseignes alimentaires multiplient les partenariats afin de confier à d’autres entreprises ou plateformes Internet la prise en charge de la livraison du dernier kilomètre.

La livraison collaborative

La livraison collaborative prend ainsi de plus en plus d’ampleur. En mettant en relation des particuliers sur une plateformecette solution apparaît comme un créneau porteur tant pour les distriobuteurs que pour les consommateurs : 55 % d’entre eux se disent prêts à effectuer des livraisons aux habitants de leur quartier, révèle LSA.
Les deux leaders du secteur, Shopopop et Yper, ont vu leur activité exploser avec la crise sanitaire de 2020. Cela s’est concrétisé par la signature de nombreux contrats avec les distributeurs alimentaires.

“La promesse est alléchante [pour les enseignes] : les particuliers qui livrent leurs voisins le font pour une somme modique et le client final paie un peu plus, finançant quasiment tous les frais”,
Linéaires.

Alliance avec des plateformes de livraison

La crise de Covid-19 et le confinement ont œuvré au rapprochement entre les distributeurs alimentaires et les plateformes de livraison de repas.
– E.Leclerc a noué un partenariat avec Deliveroo en juin 2020 pour une dizaine de magasins.
– Carrefour s’est associé à Uber Eats pour les livraisons de courses à domicile en dehors de l’Île-de-France. — Casino est quant à lui associé à Deliveroo depuis avril 2020. Le distributeur souhaite, grâce à cette alliance, déployer un service de livraison express en 30 minutes dans toute la France. En 2021, 1 500 magasins de l’enseigne devraient être accessibles sur l’application Deliveroo.
L’alliance des plateformes de livraison et des distributeurs alimentaires s’avère stratégique pour les deux types d’acteurs :
– Pour les plateformes : diversification de l’offre au-delà de la restauration. La volonté de développer leur catalogue à l’aide de produits d’épicerie existait déjà avant la crise.
“Notre ambition est de proposer au plus grand nombre une livraison de repas et de produits du quotidien tout en apportant plus de revenus aux commerçants. La pandémie n’a fait que renforcer ces projets”, témoigne Bastien Pahus, directeur général d’Uber Eats France.
– Pour les distributeurs : désengorgement du canal de la livraison à domicile durant la crise.
“Pendant le confinement, ces partenariats ont permis aux distributeurs de répondre à l’explosion de la demande de livraison à domicile, sans investir outre mesure”, informe LSA.
Plus stratégiquement, les enseignes considèrent ces partenariats comme un canal de vente supplémentaire pouvant capter une clientèle nouvelle. “L’appli Uber Eats, ce sont 9 millions de téléchargements. Nous touchons par ce canal un nouveau bassin d’audience, plus jeune, qui démontre une forte appétence pour les offres de prêt-à-manger”, rapporte Amélie Oudéa-Castéra, directrice exécutive transformation digitale, e-commerce et data de Carrefour.
Néanmoins, la question de la rentabilité de ce type d’opération se pose. Les distributeurs ne peuvent pas fixer librement leurs prix sur les plateformes et ils doivent réussir à amortir le coût de la livraison express. Cependant, contrairement aux consommateurs traditionnels, les clients des plateformes de livraison sont habitués à participer aux frais de livraison de repas. Dans ces conditions, la rentabilité de ce mode de délivrance tout comme son succès auprès des consommateurs restent toutefois encore à démontrer.

En France, le format de l’audio parlé a profité de la démocratisation des usages numériques et du virage stratégique pris par la radio pour se déployer. Les podcasts séduisent un public toujours plus large : en 2020, 26 % des internautes français écoutent au moins un podcast par mois.
Aux côtés des radios et autres médias traditionnels qui ont trouvé dans ce format un outil de fidélisation de leur audience, de nouveaux entrants prennent position et participent à la mutation du paysage concurrentiel du secteur. Pourtant, pour ces acteurs, les sources de financement et la monétisation de l’audience restent difficiles à trouver.
Ayant pris conscience de la richesse du format de l’audio parlé, les marques, les entreprises et les collectivités se montrent de plus en plus intéressées par cet outil de communication. Elles représentent des opportunités pour les acteurs du podcast.

Le contenu de marque – ou brand content – se profile comme une des sources de revenus opportune.

L’intérêt  des  marques  pour le podcast progresse. Entre 2018 et 2019, le nombre de podcasts de marques français a triplé, selon l’Observatoire des podcasts de marque de M6 Publicité. Plus d’une centaine sont désormais répertoriés, alors qu’il n’y en avait encore qu’un seul en 2015. Le secteur du cinéma et de la culture concentre 21  % de ces contenus, devant le luxe et l’habillement à 11  % et la finance et l’assurance à 9  %. Pour les spécialistes, cet élan est synonyme de nouvelles  opportunités  à  saisir  puisque  les  marques  ont  besoin  d’être  accompagnées, tant sur les aspects techniques qu’éditoriaux. Identification du public, choix du type de narration, recherche de l’identité sonore… À l’image de ce qu’a développé la société Louie Studio pour l’entreprise Birchbox, les studios spécialistes de la création de podcasts accompagnent les marques en apportant leur expertise.

Humaniser le discours

À l’opposé des formats publicitaires courts, éphémères et consommables, le podcast redéfinit la relation entre une marque et  son  consommateur en y instaurant davantage de profondeur. Considéré comme qualitatif, ce format apparaît comme un relais marketing alternatif pour interpeller différemment le public, voire séduire une nouvelle audience. En créant de l’intimité avec l’auditeur, le format audio permet d’humaniser le discours. Il se révèle particulièrement efficace, par exemple pour mettre en place un storytelling et se bâtir une communauté fidèle.

“Une entreprise peut ainsi prolonger une discussion et entrer plus en détails dans un sujet et ce, d’autant plus facilement que le format privilégie une narration par épisodes, permettant à la fois d’explorer une thématique et d’en fidéliser l’audience. Donner du sens et renforcer le lien tout en faisant œuvre d’utilité : soit le graal de tout contenu de marque !”, souligne le site e-marketing.

“En raison de la qualité d’écoute, le podcast permet de passer de l’intrusion publicitaire à l’engagement”, confirme Chloé Tavitian, directrice conseil d’Havas Paris.

Les maisons d’édition : une cible dynamique

Cinquième  secteur  d’activité  le  plus  représenté  parmi  les  podcasts  de  marque français en 2019, selon l’Observatoire réalisé par M6 Publicité, l’édition se tourne volontiers vers ce média, identifié comme un outil de communication puissant. Interviews d’auteurs, d’éditeurs, de libraires, histoires sur les coulisses de l’activité éditoriale, débats sur des thématiques abordées dans les ouvrages, les contenus imaginables sont multiples afin d’attirer le public, notamment les jeunes. Les spécificités techniques du podcast et son format novateur, peu familier pour les éditeurs, poussent ces derniers à entrer en contact avec des spécialistes pour obtenir une qualité supérieure. Cet engouement éditorial apparaît ainsi favorable au monde du podcast et à ses acteurs puisque “les éditeurs choisissent en général dès le départ de  collaborer avec des prestataires”, souligne Livres Hebdo.

“Le son, de manière générale, intéresse le lecteur de développement personnel qui est toujours en recherche d’une certaine intimité”. Sophie Guillot, responsable éditoriale chez l’éditeur Guy Trédaniel.

Collectivités, acteurs publics, entreprises … des segments de marché à exploiter

Outre les marques qui utilisent le podcast comme un outil marketing, les collectivités, les acteurs publics et les entreprises pour leur communication interne, représentent des clients potentiels pour les producteurs  et  agences  de  podcasts.

Le podcast pour les collectivités et acteurs publics : mise en avant des actions locales, promotion touristique,  valorisation de la richesse culturelle, historique, patrimoniale ou naturelle des territoires.
Exemples de collaboration :
– Le spécialiste des expériences sonores touristiques Akken et le Pôle touristique du pays du bocage vendéen : Série de podcasts sur des lieux, des personnages ou des thématiques emblématiques de la région
– L’entreprise spécialisée dans les médias et l’animation L’Atelier et Rouen Normandie : Podcast « 2050 », imaginant le futur
– L’agence Mediameeting et la ville d’Issy-les-Moulineaux : Podcasts relayant un cycle de conférences portant sur l’urbanisme local et ses évolutions

Les acteurs du e-commerce de mode éthique et durable se sont multipliés ces dernières années, attirés par la manne de nouveaux clients potentiels à capter. Signe de l’émulation autour des places de marché spécialisées, le groupe d’origine allemande Zalando, acteur majeur de la vente en ligne de mode conventionnelle en Europe, a pris une décision radicale en annonçant en mai 2020 sa volonté de collaborer exclusivement avec des marques écoresponsables d’ici à 2023.
Parmi les acteurs positionnés sur le segment de la vente en ligne de mode éthique et durable, la place de marché française WeDressFair entend faciliter la découverte et l’achat des petites marques de textile spécialisées.

WeDressFair : select store de marques éco-responsables

Les fournisseurs référencés par la place de marché WeDressFair s’engagent de manière transparente à respecter des critères stricts sur le plan social et environnemental : juste rémunération des ouvriers, conditions de travail décentes, pas de travail d’enfant, utilisation de tissu naturel ou recyclé…
Un panel composé de professionnels de la mode éthique – experts du sourcing et membres d’associations – se charge de sélectionner ces marques en quête de notoriété. Hopaal, La Révolution Textile, Le T-Shirt Propre ou encore Bhallot figurent notamment dans le catalogue de WeDressFair.
Pour assurer le développement de leur place de marché, les entrepreneurs lyonnais Marie Nguyen et Antoine Coulaud, ont utilisé la formule du crowdfunding (ou financement participatif). Ils sont parvenus à collecter 11 406 euros sur la plateforme Ulule au printemps 2018, une somme dépassant largement leur objectif de départ. Désormais accompagnés par l’incubateur parisien SenseCube dédié à l’économie sociale, ils ambitionnent de développer leur offre, avec des prix accessibles au plus grand nombre. Les cofondateurs sélectionnent les marques partenaires en plaçant “le respect des travailleurs et de l’environnement au centre de leurs préoccupations” expliquaient-ils dans une note d’intention au moment de la campagne de crowdfunding.

Les consommateurs veulent comprendre ce qu’ils achètent, or les circuits de la mode sont particulièrement opaques, il faut donc les accompagner dans leurs achats. Les marques éthiques et responsables à 100 %, cela n’existe pas encore. Nous aidons le public à reconnaître ceux qui font des efforts”, indiquait Antoine Coulaud au journal Les Échos.

Les deux dirigeants visent à terme une cinquantaine de marques avant de passer à un lancement à l’international.

D’autres e-commerçants spécialisés dans la mode éthique et durable

Klow.co : sélection de marques de mode éthique transparentes et engagées (Thinking Mu, Noyoco, Armedangels, Veja, Les Récupérables, etc.).
Dressing Responsable : sélection de vêtements et accessoires haut de gamme pour un vestiaire 100 % luxe écoresponsable.
Jours à venir : sélection de plusieurs marques de mode éthique et durable, de produits d’épicerie fine naturels et bio et de produits zéro déchet.
Kabanes : sélection des marques de mode éthique transparentes et engagées uniquement dédiées aux femmes (Dedicated, People Tree, Ultra Tree, etc.).
Dream Act : sélection des marques de vêtements et de chaussures éthiques (La Révolution Textile, Kipluzet, Maison Alfa, Maison Mixmelô, Mumu Organic, Belle de Jupe, Muudana, José, Faguo, La Gentle Factory, French Sunday, etc.).
Altermundi : à l’origine spécialiste du commerce équitable, avant d’évoluer vers une vision plus large, celle du commerce responsable. Sélection de marques de mode, de décoration, d’arts de la table.
Miculi : spécialiste des sous-vêtements bio.
Échoppe Sauvage : spécialiste de la mode homme éthique et durable.

À propos du marché de la mode éthique et durable

Avec 46 % des consommateurs ayant acheté un article écoresponsable en 2019, la mode éthique et durable se présente comme la voie de croissance à suivre au sein du marché français de l’habillement en perte de valeur continue depuis une dizaine d’années. Incriminé pour son impact néfaste sur l’environnement, le modèle de la fast fashion s’érode. À l’inverse, la slow fashion se développe, prônant une consommation réfléchie et répondant à l’envie des Français d’acheter moins mais mieux.
De la vente à petit prix au segment haut de gamme, l’ensemble des marques et enseignes de la mode conventionnelle cherchent à se réinventer à travers ce nouveau modèle. Elles doivent composer avec une concurrence inédite en provenance de jeunes marques spécialisées, notamment les DNVB (Digital Native Vertical Brands). Fonctionnant sans intermédiaires, ces dernières s’adressent directement aux consommateurs via leur site de vente en ligne et mettent en avant leur philosophie, leur histoire et leur approche commerciale disruptive. Elles impulsent des tendances qui se généralisent à l’industrie de la mode dans son ensemble. Les collections écoconçues se multiplient. L’éthique gagne les approvisionnements à travers une juste rémunération des producteurs et le respect des conditions de travail. Le Made in France et les circuits courts valorisent les savoir-faire locaux tout en réduisant la pollution.
Sur un marché mouvant, de nouveaux modèles apporteurs d’affaires comme l’occasion ou la location émergent mais doivent encore se consolider. En choisissant de nouvelles voies de développement, les marques, les enseignes ou encore les pure players tendent tous vers un double objectif : accroître l’offre et la démocratiser auprès du plus grand nombre. Pour s’imposer, il leur faudra relever le défi de la transparence et du prix juste.

Fragilisé par la crise sanitaire de Covid-19, le secteur de l’hôtellerie se mobilise pour faire revenir les clients dans les établissements. Certaines tendances déjà à l’œuvre dans ce secteur se confirment. Parmi elles, le développement d’une offre plus responsable.

Secteur à l’empreinte carbone élevée, le tourisme s’adapte depuis plusieurs années aux problématiques éco-responsables pour maintenir son attractivité auprès du public. Ce dernier se révèle désormais prêt à payer plus cher pour un séjour touristique vertueux. Les divers segments du marché touristique – les transports, l’hébergement, les activités ou encore la restauration – sont confrontés à la nécessité de concilier leur activité historique, parfois polluante, avec l’émergence des enjeux écologiques.
Cette transformation s’avère indispensable notamment pour les acteurs traditionnels de l’hébergement, dont le marché est bousculé par l’arrivée de solutions alternatives. Pour eux, l’enjeu est avant tout de continuer à séduire les touristes. Cette tendance à proposer une offre plus éco-responsable représente aussi un des leviers de relance pour ce secteur fortement affecté par la crise de Covid-19.
Dans cette course à la transition “verte”, les grands hébergeurs s’inspirent des axes créatifs suivis par les acteurs indépendants.

Best Western chasse le plastique de ses établissements

À Paris, l’hôtel quatre étoiles Best Western Premier Opéra Liège collabore avec Racing for the oceans. La mission principale de cette start-up est d’aider les acteurs du tourisme à réduire leur consommation de plastique. Grâce à ce partenariat, l’hôtel ambitionne de devenir le premier hôtel zéro plastique à usage unique en France. L’établissement déploie déjà des alternatives éco-responsables pour éliminer progressivement le plastique de ses chambres. Ainsi, les dentifrices se présentent sous forme de pastilles, les shampoings et les savons sont solides et sans emballage, les cartes magnétiques d’accès aux chambres sont conçues en bois et les sacs-poubelles en tissu végétal. Avec plus de 15 000 nuitées par an, l’hôtel Best Western pourrait devenir une source d’inspiration voire un modèle reproductible pour d’autres établissements hôteliers accueillant un grand flux de visiteurs.

Signature Saint-Germain prend à bras-le-corps la lutte contre le gaspillage

Parmi les partenariats conclus entre des hoteliers et des organismes spécialisés dans les pratiques vertueuses pour l’environnement, l’hôtel trois étoiles parisien Signature Saint-Germain s’est associé aux Hôtels Solidaires. Spécialisée dans la collecte des restes des buffets des petits déjeuners dans les hôtels, cette association redistribue les denrées à l’Armée du Salut. Delphine Prigent, directrice de l’hôtel, affirmait en novembre 2019 que Signature Saint-Germain avait été « le premier hôtel à signer une charte avec eux ». La dirigeante ajoute que l’association collecte « les viennoiseries restantes, les produits d’accueil des chambres qui sont ensuite reconditionnés, et les rouleaux de papier toilette ». Ces produits sont ensuite distribués aux centres de sans-abri, précise-t-elle.

Louvre Hotels mise sur les composts pour recycler ses déchets

En 2018, le groupe Louvre Hotels établissait un partenariat expérimental avec la société Moulinot Compost & Biogaz. L’accord concerne la récupération des biodéchets produits par les établissements du groupe. La société prestataire se charge de former le personnel aux pratiques de tri ainsi que d’aménager les hôtels avec le matériel de collecte adéquat et sa signalétique. Le groupe Louvre Hotels charge également la société Moulinot de récupérer les biodéchets dans l’optique de les valoriser à l’aide de prestations de méthanisation et compostage des rejets des hôtels. Les déchets sont traités à moins de 50 km des points de collecte. Le partenariat entre le groupe hôtelier et la société Moulinot profite aux acteurs locaux, puisque le compost se destine à enrichir les terres des exploitants agricoles de la zone d’activité de l’hôtel. Début 2020, sept établissements du groupe profitaient de ce partenariat, atteignant 116 tonnes de biodéchets traités écologiquement au cours de l’année 2019. Au vu des retours positifs émanant aussi bien des employés du groupe que des clients, Louvre Hotels entend déployer cette pratique de valorisation de ses déchets à l’ensemble de son groupe;

À PROPOS DU TOURISME DURABLE

Avec 8 % du total mondial des émissions de gaz à effet de serre à son actif, l’industrie touristique doit se transformer pour répondre aux préoccupations environnementales croissantes. En France, premier pays d’accueil avec 89 millions de visiteurs internationaux en 2018, l’heure n’est plus à la prise de conscience mais à la transition écologique et éthique du tourisme.
Plus qu’une contrainte, cet enjeu est synonyme d’opportunités d’affaires et de levier de reprise suite à la crise de Covid-19 .
Transporteurs, hébergeurs et voyagistes s’adaptent et actionnent progressivement les leviers qui leur permettront de verdir leurs pratiques afin de conserver leur place privilégiée sur le marché. Face à eux, les nouveaux spécialistes mettent en avant leurs modèles disruptifs créés pour répondre aux nouvelles attentes des touristes.
Alors que les effets négatifs du surtourisme sont de plus en plus pointés du doigt, il convient de proposer des prestations qui permettront aux voyageurs de visiter le monde et les territoires en étant plus respectueux des habitants, des lieux et de l’environnement, sans pour autant rogner sur leur confort. Ceux qui parviendront à se différencier par leur exemplarité, tout en promettant une expérience hors du commun, l’emporteront.

Le Made in France s’affirme depuis quelques années comme une tendance en forte croissance auprès d’un public en quête d’une consommation plus éthique et responsable. Plus récemment, la crise sanitaire de Covid-19 a renforcé la volonté des Français de consommer local, notamment pour l’alimentaire et le textile. À l’heure où de nombreuses politiques appellent de leurs vœux à une réindustrialisation du territoire hexagonal, la tendance du Made in France pourrait croître de façon exponentielle à moyen terme. Dès lors, ce positionnement peut s’avérer porteur pour les acteurs déjà en place sur leurs marchés, et pour les nouveaux entrants. Si le Made in France est devenu un argument marketing efficient pour les marques, les opportunités s’accompagnent toutefois de nombreux défis. Pour s’inscrire dans la durée, le perfectionnement des modèles passe selon nous par 5 leviers principaux.

1. Créer un Made in France compétitif

Malgré les signaux positifs du marché, fabriquer dans l’Hexagone reste un défi difficile à relever pour les entreprises françaises. La disparition des savoir-faire et des usines textiles, par exemple, obligent les acteurs à redoubler d’efforts pour trouver des sous-traitants, l’objectif étant de créer des produits qualitatifs en France tout en restant compétitif. En utilisant des outils de production modernes, les fabricants peuvent minimiser l’onéreuse main-d’œuvre française. Les nouvelles usines agiles, capables de répondre aux enjeux de flexibilité, permettent aux marques de miser sur la personnalisation et les petites séries. À l’inverse, certains fabricants parviendront à résoudre l’équation d’un Made in France compétitif en produisant d’importants volumes. Par ailleurs, la vente directe aux consommateurs permet d’élargir ses marges. La distribution en ligne, en particulier, offre des avantages notables et permet de lever certaines barrières à l’entrée. En outre, la désintermédiation dans la distribution permet aux marques de nouer un contact direct avec les consommateurs et leur permet de garder la main mise sur leurs données.

2. Sécuriser ses approvisionnements

Les entreprises misant sur une production à partir de matières premières françaises se doivent de porter une attention particulière à la sécurisation de leurs approvisionnements. Sur ce volet, le renforcement des liens avec les producteurs se profile comme une nécessité pour pallier la pénurie de certaines matières premières, notamment dans l’agroalimentaire et le textile. La création d’une filière propre constitue un autre moyen d’assurer et consolider son sourcing.

3. Gagner en légitimité en renforçant sa traçabilité

Encadrée par une législation considérée comme peu contraignante, la déclaration de l’origine France est largement accessible et peu contrôlée. En conséquence, la provenance des produits reste confuse. En outre, déterminer la part réelle de la production française d’un produit s’avère souvent complexe, voire impossible pour le consommateur. La légitimité des acteurs doit donc passer par des efforts de transparence et de traçabilité. Dans cette optique, les preuves tangibles d’engagement apportées par la technologie de la blockchain procurent des avantages notables.

4. Assurer la pérennité de ses compétences

Pour tous les secteurs dépendant de savoir-faire particuliers, le recrutement des talents se montre délicat. Les acteurs du Made in France doivent porter une attention particulière au maintien de leurs compétences. Si les plus grandes entreprises peuvent créer des filières de formation en s’appuyant sur leur puissance financière, les PME s’orientent davantage vers la conception de formations en interne, souvent accompagnées par les institutions publiques et les organismes de formation professionnelle.

5. Miser sur le collectif

Les entreprises positionnées sur le Made in France gagneraient à se structurer davantage et à miser sur le collectif. Défendre la fabrication française, assurer la promotion des savoir-faire, mutualiser les outils de production, investir dans les formations… Si certaines initiatives existent, leur intensification favoriserait la pérennité des entreprises et encouragerait la création d’un cercle vertueux pour consolider et protéger le Made in France .

À propos du Made in France

L’argument du Made in France offre des opportunités aux entreprises. Dans leur recherche de qualité, de réassurance et de consommation responsable, les Français affirment qu’ils s’intéressent de plus en plus à ce critère. La majorité d’entre eux déclare même être prête à payer plus cher pour acheter un produit fabriqué dans l’Hexagone. Dans tous les secteurs, des fabricants et des enseignes profitent de l’essor de cette tendance en relocalisant leur production, en rachetant des sous-traitants français ou en créant de nouvelles marques dédiées. Aux côtés des acteurs historiques, les nouveaux entrants, notamment dans le secteur du textile, parviennent à valider leur modèle grâce aux …

Outre la baisse générale de l’activité économique, la crise du Coronavirus a amplifié les tendances de consommation qui bousculent certains secteurs depuis de nombreuses années. Appétence pour les produits locaux, recherche de points de vente de proximité et de petite taille, adoption de l’e-commerce, utilisation de services digitaux, quête de traçabilité des produits, soutien de l’économie locale, consommation plus responsable… Selon Les Échos, avec la crise du Covid-19, « les changements des modes de consommation se poursuivent, en plus fort ». Certains secteurs, concernés par ces tendances, ont déjà fait l’objet d’une analyse par la rédaction des Etudes d’IndexPresse. En voici des exemples, à consulter particulièrement en ce moment.

Les secteurs s’appuyant sur le digital se renforcent

La digitalisation des services et l’incursion des nouvelles technologies font naître depuis des années de nouveaux marchés. Dans cette catégorie des secteurs émergents (c’est-à-dire les nouveaux secteurs apparus grâce aux nouvelles technologies ou aux innovations), nous vous invitons à consulter certaines de nos Etudes, dont les sujets font particulièrement sens en ce moment :

Les marchés de l’e-santé

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Ils disposaient déjà de perspectives de croissance importantes avant la crise sanitaire. Dans les segments de la télémédecine et de la santé connectée, des leviers de développement sont déjà actionnés par les acteurs. Des voies d’innovation se distinguent, l’objectif étant d’insuffler une culture de l’innovation numérique dans la santé. Face à la pandémie, de nombreux acteurs ont accéléré dans le déploiement de solutions pour accompagner les professionnels de santé et les patients. Pour Gilles Babinet, Vice-président du Conseil national du numérique et conseiller de l’Institut Montaigne sur les questions numériques, la numérisation du système de santé fait partie des sujets qui « avançaient péniblement et qui se sont débloqués ».  Avec ce développement du numérique c’est « une nouvelle épidémiologie qui apparaît, la ‘big data épidémiologie’ » analyse Gilles Babinet dans Les Échos. il reconnaît l’efficacité des pratiques digitales, également pour les maladies chroniques, car elles permettent « de faire des liens entre l’origine de l’épidémie, le mode de vie, l’alimentation, et donc d’évaluer plus globalement l’évolution d’une maladie ». Des évolutions prometteuses pour les acteurs positionnés sur ce marché.

Les marchés de l’EdTech

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En plein essor depuis 2015, les acteurs de l’Edtech s’appuient sur les nouvelles technologies et le numérique pour réinventer l’éducation et la formation. L’Etude que nous avons publiée sur ce sujet examine les opportunités pour les acteurs et les tendances existantes dans les services et les produits proposés aux secteurs cibles. La situation actuelle incite les établissements et les entreprises à disposer de solutions numériques pour leurs actions de formation. Comme le souligne le Syndicat des professionnels du numérique et de l’image, la crise sanitaire pourrait être l’occasion de montrer « l’impérieuse nécessité de développer les EdTech », c’est-à-dire les solutions numériques pour l’éducation et la formation, et en particulier les solutions d’enseignement à distance ». Lalilo, la plateforme d’apprentissage de la lecture à distance, affirme avoir enregistré chaque jour plus d’un million d’exercices sur son site, contre 20 000 par jour en temps normal, selon le site theconversation.com. A l’instar de Lalilo, d’autres acteurs de l’EdTech profitent de la situation pour se faire connaître et accélérer le développement de la filière.

La crise sanitaire accélère les transformations en cours dans certains secteurs traditionnels

Conjointement aux secteurs dits ‘émergents’, d’autres filières traditionnelles, mais qui étaient déjà en mutation, voient certaines tendances se renforcer avec la crise sanitaire. Pour certaines, la pandémie devrait même augmenter les opportunités de développement.

Le marché du tourisme durable

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Bien avant le début de la crise sanitaire, la transformation de l’industrie touristique était déjà d’actualité, notamment pour répondre aux préoccupations environnementales croissantes depuis plusieurs années. En voie de structuration, le marché du tourisme durable dispose déjà de leviers convaincants pour se développer. La crise sanitaire accentue certaines tendances, telles que les offres touristiques valorisant les régions françaises, le cyclotourisme, les hébergements qui proposent aux urbains de se connecter avec la nature… Des stratégies à surveiller, alors que les conséquences de la crise sanitaire sur le tourisme international « n’en finissent pas de s’aggraver » et « remettent en cause les ressorts même du tourisme et du voyage », souligne le journal Les Échos.

Le secteur de la restauration

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Particulièrement touchée par la crise du coronavirus, la restauration souffre d’une absence de visibilité quant à la reprise de son activité. Dans ce secteur, l’usage du numérique s’imposait déjà avant la crise comme une tendance forte dans les pratiques des Français. Des orientations se distinguent, telles que la livraison de repas, le développement des restaurants virtuels ou l’essor du click and collect. La crise sanitaire devrait accentuer la généralisation de ces pratiques. Comme le constate François Blouin, président fondateur de Food Service Vision interrogé par Les Echos,  « la livraison de repas connaît un nouvel élan, certains établissements totalement fermés ayant repris ou découvert ce mode de diffusion pendant la crise sanitaire ».

Le secteur agroalimentaire, symbole des contraintes et des opportunités apportées par la crise sanitaire

Selon Roger Averbuch de KPMG France, avec cette crise, la santé se révèle être l’enjeu majeur de notre société. En conséquence, le secteur agroalimentaire revêt une dimension vitale et particulièrement stratégique. Depuis quelques années, la quête de réassurance des consommateurs et la recherche de la sécurité alimentaire s’accroît. Les acteurs du secteur prévoyaient, déjà avant la crise, une augmentation de l’importance des questions relatives à la sécurité des aliments (gestion de la chaîne d’approvisionnement, stratégie commerciale, transparence sur l’origine des produits…). Plusieurs Etudes que nous avons publié en font état :  


Avec la crise, la consommation responsable et la recherche d’aliments sains se renforcent. A titre d’exemple, le marché des aliments bio, déjà prospère, a vu la vente de ses produits progresser pendant le confinement, selon Bpifrance.

Pour Roger Averbuch de KPMG : « Les crises sont des transformations rapides et profondes apportant des pertes, des contraintes, mais aussi de vraies opportunités. Réussir dans le monde de demain nécessitera de placer la confiance, la sécurité et la santé au cœur de la relation avec les consommateurs. S’y ajoutent d’autres valeurs fortes qui émergent : l’engagement et la solidarité. Les acteurs de l’agroalimentaire devront placer ces valeurs au cœur de leur stratégie. »

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